Le procès de la maman accusée d'avoir secoué son enfant en 2013, lui occasionnant des troubles du développement irréversibles, a débuté hier aux assises de Périgueux. Il devrait aboutir à un verdict ce mardi.
Ce lundi, le tribunal s'est attaché à comprendre ce qui a pu se passer dans la nuit du 28 au 29 juillet 2013 pour que cette jeune maman de St Astier, à peine la trentaine, en arrive à de telles extrémités. Elle comparait libre.
Son petit garçon aujourd'hui âgé de 6 ans, souffre de troubles du développement importants, troubles moteurs et déficit cognitif, mais également de cécité. Des infirmités associées au syndrome du bébé secoué.
Un cas qui n'est pas isolé
Chaque année, plusieurs dizaines d’enfants très jeunes sont victimes de ces lésions cérébrales à la suite de violentes secousses pratiquées par des adultes. Un agissement le plus souvent dû à l'exaspération, pour faire cesser des pleurs, mais dont les conséquences peuvent être graves, voire fatales.
Dans ce cas, la jeune maman d'une trentaine d'années qui comparaît depuis hier n'était qu'une maman comme les autres, aimante et attentionnée. Mais cette nuit-là, épuisée, elle ne supporte plus les pleurs de son petit garçon. Elle déclare avoir secoué son bébé, âgé de 3 mois seulement, pour qu'il cesse. Un geste aux issues dramatiques, quelques secondes de perte de contrôle, et deux vies gâchées. Ce matin, devant la cour et à l'aide d'un poupon, elle était en larmes.
Je ne peux pas refaire le geste, a-t-elle dit.
Les lésions cérébrales rendront l'enfant aveugle et entraîneront un retard cognitif important. Il ne peut pas se déplacer, manger ou se vêtir seul, il ne parle pas.
Accusée de violence suivie d’infirmité permanente sur un mineur de 15 ans par ascendant, la jeune maman attend le verdict d ela Cour dans la journée.