Rencontres : lassés des algorithmes, les célibataires reviennent vers les agences matrimoniales

On les croyait définitivement obsolètes, totalement dépassées par les applications de rencontre. Mais le Covid et les confinements ont donné une nouvelle jeunesse aux agences matrimoniales qui rajeunissent même leur clientèle.

Avec l'arrivée des réseaux sociaux et des sites de rencontres, le monde des célibataires s'est transformé en un vaste salon de rencontre. Au point que la jeunesse d'aujourd'hui se demande bien comment on faisait "avant". Pourtant les choses ne se passaient pas si mal. La preuve, ils sont là.

Ça, c'était avant

Avant l'arrivée de Tinder, Badoo, et de meetic, il y avait les soirées, les amis, les collègues, ou le hasard. Dans les années 1900, on a commencé à passer ses petites annonces dans le Chasseur Français. Dans les années 80, plongée vers le futur, on lance la traque amoureuse en pianotant 3615 sur son minitel. Aujourd'hui, on publie son profil de Top Model en 3 clics sur son téléphone.

Entremetteurs et marieuses

Parallèlement, les spécialistes de la rencontre amoureuse ont toujours existé. La sensibilité des entremetteurs et des marieuses se mesurait à la qualité des couples qu'ils formaient. L'activité est à l'origine d'une nombreuse descendance. Elle s'est professionnalisée, et c'est ainsi que sont nées les agences matrimoniales, planche de salut des catherinettes en rade, bouée de sauvetage des vieux garçons timides.

Dégringolade

Une activité florissante jusqu'au XXème siècle. En 2000, 1600 agences de rencontre émaillaient l'hexagone. 15 ans plus tard, les réseaux sociaux avaient lessivé la planche. Il en restait moins de 450, n'attirant plus que quelques réfractaires du clic.

Retour de flamme

C'était sans compter sur le Covid, les confinements, et le sentiment accablant de solitude qui s'est lamentablement abattu sur la tête de nos pauvres célibataires. De quoi donner envie de retrouver le contact humain organisé par de vrais gens. Parce que les algorithmes c'est bien gentil, mais ça manque un tantinet d'humanité. Et le mieux étant l'ennemi du bien, la profusion des opportunités et des profils offerts par les sites de rencontre finit par semer la confusion chez ceux qui ne veulent pas faire DES rencontres, mais UNE rencontre. Un peu la sensation de faire du shopping en ligne. Au point que 3 français sur 4 se disent déçus par ces applications.

Plus jeunes et plus nombreux

Les agences de rencontre ont senti le frémissement agiter les voiles quand ils ont vu arriver dans leur hall de nouveaux célibataires, plus nombreux, et plus jeunes. Aujourd'hui, elles regagnent du terrain, et leur nombre croît à nouveau, avec  des célibataires de moins de 40 ans qui représentent un quart de leurs adhérents. Certaines agences ont vu leur chiffre d'affaire progresser de 30 % ces deux dernières années. Exactement depuis le début de la crise sanitaire.

Des rencontres plus humaines

Elles sont désormais 500 en France à proposer de trouver l'âme sœur. Un service plus cher, mais aussi plus personnalisé et plus respectueux de la sensibilité de chacun, les complexités du facteur humain n'ayant pas encore été complètement intégrées par les applications.

L'inscription dans une agence de rencontre est plus coûteuse, moins anonyme et plus impliquante. Elle élimine les annonces factices de ceux qui ne cherchent qu'à papillonner et privilégie en théorie les personnes en recherche sincère. Bref, elle rassure et cadre un peu les choses pour ceux qui ne se sentent pas à l'aise avec les réseaux sociaux. Il en faut pour tous et pour tous les goûts, à chacun de trouver la formule qui lui convient.

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