VIDÉO. Au musée Napoléon de Cendrieux, on cultive aussi le souvenir de Napoléon III

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Napoléon III a régné de 1852 à 1870.
Au musée Napoléon de Cendrieux (Dordogne), Baudoin de Witt possède plusieurs objets ayant appartenu à Napoléon III. ©France 3 Périgords

Le 9 janvier 2023 marque les 150 ans de la mort de l’empereur Napoléon 3 qui a régné en France de 1852 à 1870. En Dordogne un lieu existe où la mémoire de cet homme d’Etat est particulièrement entretenue. Le domaine de la Pommerie qui abrite un musée.

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Baudoin de Witt, 76 ans, est un descendant de Jérôme Bonaparte, l’un des frères de Napoléon 1er.

Il vit à Cendrieux, au cœur de la Dordogne, au domaine de la Pommerie dont il a aménagé plusieurs pièces avec ses souvenirs de famille. Quand on est un Bonaparte, les souvenirs ce n’est pas rien.

Le musée Napoléon

Les fastes de l’Empire, tableaux immenses, bustes, uniformes, épées, médailles…  par sa famille, il a ainsi hérité de tout un patrimoine mémoriel qu’il propose à la visite.

Et comme dans son arbre généalogique il y a deux empereurs, le musée Napoléon de Cendrieux présente aussi divers objets ayant appartenu à Napoléon III (1808-1873).

Un passé relativement proche puisque sa propre mère, la princesse Marie-Clothilde, a connu l’impératrice Eugénie. Enfant, elle a vécu auprès d’elle en Angleterre durant la guerre de 1914-1918.

On retrouve ainsi à la Pommerie, un service de vaisselle de plus de 500 pièces ayant appartenu à l’impératrice.

Un personnage controversé en voie de réhabilitation 

La création du second empire suite à un coup d’Etat (2 décembre 1851) et sa fin suite à une cuisante défaite militaire face aux Prussiens à Sedan (1er septembre 1870) n’ont pas forcément laissé un beau souvenir dans la mémoire nationale.

Aussi, lors des visites, Baudoin de Witt s’efforce de rétablir la réputation de celui que Victor Hugo avait surnommé Napoléon le Petit (dans un pamphlet écrit en 1852).

« Il est l’héritier des créations de Napoléon 1er, le Code Civil, la Banque de France. Mais lui va réaliser l’intérieur du canevas, l’industrialisation, les transports, l’urbanisation. Et surtout une chose qu’on a oubliée beaucoup en France, c’est lui qui a créé les lois sociales, l’embryon de la sécurité sociale, la limitation du temps de travail, le droit de grève (1864).  

Cet héritage avait été un peu gommé par la nécessité de la République de s’imposer. Il a fallu Philippe Seguin, qui a écrit le premier livre de réhabilitation de Napoléon III. Et depuis on trouve pas mal d’ouvrages qui en reparlent de manière positive ».

Par exemple, tout récemment, Xavier Mauduit, chroniqueur sur Arte et producteur pour France Culture, vient de publier une nouvelle biographie.

Une empreinte toujours visible

En Nouvelle-Aquitaine, on doit au règne de Napoléon III, deux réalisations majeures qui marquent toujours le paysage contemporain. Deux métamorphoses.

Celle de Biarritz. Modeste village de pêcheurs devenu une station balnéaire qui attire toujours de nombreux visiteurs tout au long de l’année.

Et celle des Landes. Terres ingrates, peu fertiles, marécageuses, garnies de moutons et de bergers perchés sur des échasses, les Landes ont fait l’objet d’une politique de plantation de pins à compter de la loi du 19 juin 1857 sur l’assainissement et la mise en culture des Landes de Gascogne.

Plus localement, à Périgueux, le second empire fut incarné par Pierre Magne, plusieurs fois ministre et président du conseil général de 1852 à 1879. Son fils Alfred est à l’origine du château Magne, à Trélissac, au bord de l’Isle.

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