Adrien Saint surfe sur une mode née depuis le confinement : l'engouement pour les plantes exotiques rares qui permettent de recréer une mini-jungle tropicale à domicile.
Les temps changent. Désormais, le citoyen responsable rechigne à brûler des hectolitres de kérosène pour aller jouer les Indiana Jones à grands coups de machette dans la forêt tropicale amazonienne. D'autant qu'il n'en a plus forcément les moyens. Pour autant, le Tarzan qui sommeille en lui a toujours l'exotisme qui le titille, et la démangeaison s'est aggravée depuis le confinement. Dans son deux-pièces, le primate à station verticale a conservé la nostalgie du feuillage des origines. Et quand la feuille de salade ou le reportage animalier ne suffisent plus, que fait-il ? Il court s'acheter une plante verte.
Purs de la feuille
À partir de là, deux écoles. Il y a ceux qui se contentent du géranium de balcon, et les raffinés pour lesquels il serait vulgaire d'avoir le même ficus que Mamie Germaine. Ces esthètes de la chlorophylle ne trouvent pas toujours de quoi satisfaire leur appétit de verdure, même dans les rayons des jardineries. C'est pour ces puristes qu'existe Saint, Adrien. C'est son nom.
Adrien est aussi un passionné de Monstera, Anthurium, et autres Scindapsus. Des beautés venues d'Asie, d'Afrique ou d'Amazonie. L'homme a lui-même passé quelques années dans la jungle malaisienne, il y a contracté le virus des belles plantes. Ce qu'il aime avant tout, c'est LA plante qu'on ne trouve pas ailleurs. Celle qui surprend par sa couleur, sa forme, son port, parce que, celle-là, on ne l'avait encore jamais vue.
À la fortune du pot
À force de recherche, il a aujourd'hui une belle collection de raretés qu'il propose à la vente sur son site Houseparty Plantes pour amateurs de feuilles éclairés et exigeants et pour un prix s'étalant d'une petite poignée d'euros à plusieurs grosses poignées d'euros, selon la rareté du spécimen. On a la jungle qu'on mérite.
Jungle, sweet jungle
Mutations étonnantes, racines débordantes, couleurs déconcertantes, c'est sûr, ici on n'empote pas la plante de monsieur tout le monde. Dans sa maison de Busserolles, en Dordogne, à la limite de la Charente, Adrien cultive l'exception et, s'il n'en vit pas encore, il a bon espoir. Son entreprise est une jeune pousse qui ne demande qu'à prospérer.