Le feuilleton sur le nouveau mode de collecte des déchets continue en Périgord. Aujourd’hui, c’est la tarification qui fait débat. Elle devait d’abord être variable en fonction du nombre de personnes dans le foyer, désormais d’autres propositions sont à l’étude au SMD3. Des propositions qui font débat et qui inquiètent la population.
Cela fait plusieurs années que la question des déchets agite le Périgord.
Il y a d'abord ceux qui ont été fâchés de voir que les poubelles n'étaient plus ramassées devant chez eux.
Pour les moins mobiles et les moins souples, il est pénible de devoir faire plusieurs centaines de mètres avec ses poubelles jusqu'à un "point d'apport volontaire".
Puis, avec l'annonce d'un nouveau mode de financement du traitement des déchets, il y a ceux qui ont marqué leur hostilité au nouveau système, la redevance incitative, calculée en partie en fonction du nombre de sacs noirs jetés.
Il y avait la crainte de devoir payer plus qu'avant
Deux collectifs de citoyens s'étaient ainsi créés pour obtenir, soit le retrait total de cette redevance incitative, soit à minima, des aménagements pour les personnes les plus fragiles socialement et économiquement.
Ces derniers jours, ces opposants n'ont pas été rassurés, ils ont même été confortés dans leurs inquiétudes.
Le SMD3, le syndicat mixte qui gère la collecte et le traitement des déchets sur la majeure partie du département, avance de nouveaux chiffres, à la hausse, pour la redevance incitative, sans qu'aucune tarification sociale ne soit encore évoquée.
Il se pourrait même que le principe même de la redevance incitative soit abandonné au profit d'un tarif unique.
La question n'est pas tranchée, mais il paraît certain que le coût du traitement des déchets va augmenter pour les Périgourdins.
