Gare à l'épidémie de grippe qui s'annonce importante

C'est de saison, l'épidémie de grippe s'installe partout en France métropolitaine. La Nouvelle-Aquitaine est pour le moment relativement épargnée avec "seulement" 156 cas estimés pour 100 000 habitants. 

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Dans son dernier bulletin, le réseau Sentinelles place le seuil épidémique des syndromes grippaux à 175 cas pour 100 000 habitants.
Avec un nombre de 156 cas, la Nouvelle-Aquitaine est l'une des régions les moins touchées du pays.  
Dans d'autres régions, l'épidémie est en effet beaucoup plus étendue. Les taux d'incidence les plus élevés ont été observés en Auvergne-Rhône-Alpes (545 cas pour 100 000 habitants, en Bourgogne-Franche-Comté (498 cas) et en Normandie (368 cas ). 
L'épidémie 2016-2017 sera "quantitativement importante", mais il est encore "trop tôt pour évaluer sa gravité", a déclaré Mme Touraine en visite à l'hôpital Saint-Antoine. "Il y a un nombre très significativement supérieur de passages aux urgences, mais pour le moment, il n'y a pas d'hospitalisations en réanimation en nombre préoccupant", a-t-elle ajouté, évaluant à "environ un million les consultations" pour grippe. L'hiver dernier, près de 3 millions de personnes auraient consulté leur médecin pour un syndrome grippal, selon le réseau Sentinelles.


H3N2 en force

"Le virus A(H3N2) a submergé les autres virus grippaux. Il n'est pas plus virulent, mais peut-être plus contagieux", a expliqué à l'AFP le Pr Bruno Lina. "Il faut être vigilant pour les petits de moins d'un an et les personnes âgées", a précisé le virologue. En Lorraine, une soixantaine de résidents d'un établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Vic-sur-Seille (Moselle) est confinée depuis mi-décembre pour contenir la grippe, qui a déjà touché 42 des pensionnaires, selon Corinne Paris, directrice ajointe de cet Ehpad.

Les plus de 65 ans "représentent environ deux tiers des hospitalisations" pour symptômes grippaux, a souligné mardi la direction générale de la santé (DGS, ministère de la Santé), en évoquant "une forte augmentation du recours aux soins" la semaine passée dans cette tranche d'âge.

En cette période de vacances, "les syndromes fébriles, les syndromes grippaux arrivent en masse sur nos standards", a indiqué à l'AFP le Dr Patrick Guérin, président du SOS-Médecin nantais. Un certain nombre de médecins sont en vacances, d'autres sont débordés et prennent de moins en moins des personnes sans rendez-vous, a-t-il noté. 

Les vaccinations relancées

"Il reste quelques jours pour se faire vacciner", selon la DGS, qui rappelle toutefois qu'"il faut 15 jours en moyenne, après une vaccination, pour être protégé". Comme "on ne sait pas d'avance quelle sera la durée de l'épidémie", le Dr Guérin juge qu'on peut encore vacciner les retardataires. 

Le ministère de la Santé a demandé aux directeurs des établissements accueillant des personnes âgées de "relancer la vaccination" chez ces résidents et de bien rappeler aux employés les mesures pour réduire la propagation infectieuse. Pour les fêtes de fin d'année, "moment particulièrement propice à la diffusion de l'épidémie", la DGS recommande aussi aux personnes fragiles (plus de 65 ans, mais aussi malades chroniques et femmes enceintes) d'éviter "les contacts rapprochés" avec un grippé. 

Elle conseille aussi aux personnes ayant des "signes de grippe (fièvre, toux, courbatures, fatigue...)" de contacter leur médecin traitant et "si besoin" de composer le 15. Consulter en cas d'essoufflement anormal, d'expectorations sales, de toux persistant au-delà de 5 à 8 jours et de grande fatigue, suggère le Dr Guérin aux adultes sains.

"Un essoufflement d'apparition rapide (des difficultés à respirer, NDLR) chez un patient grippé est un signe de gravité chez les sujets à risque (insuffisant cardiaque, asthmatiques, etc.) ou non et il faut aller à l'hôpital", a ajouté pour sa part le Pr Lina.  

Comment se protéger ?
Les précautions pour réduire la propagation de l'infection sont donc plus que jamais de rigueur à l'heure des fêtes et des retrouvailles familiales: se laver les mains, porter un masque si on est touché, et, dans ce cas, éviter d'embrasser les personnes vulnérables.
Dès ce mercredi, des spots TV-radio le rappelleront au public.
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