Le drame de la route qui a coûté la vie à une jeune maman de 30 ans et blessé grièvement ses deux jeunes enfants relance la polémique sur la surfréquentation de la départementale 109 au sud de Bordeaux. Une route de plus en plus empruntée par les automobilistes pour éviter les bouchons sur l'A62.
Entrer ou sortir de Bordeaux, au sud de l'agglomération, peut s'avérer être un cauchemar pour ceux qui font la route au quotidien.
Combien sont-ils à utiliser l'application Google ou Waze pour trouver un moyen d'éviter les embouteillages ? De plus en plus nombreux sans aucun doute.
L'un des itinéraires conseillé, proche de l'A62, passe par la route départementale 109 qui traverse notamment les petites communes de Léognan et Martillac.
Une route de campagne utilisée pour éviter les bouchons
C'est une petite route de campagne, au milieu des vignobles du sud gironde, qui se retrouve aujourd'hui surfréquentée comme le dénonce depuis longtemps le maire de Martillac, Dominique Claverie.
"Le trafic est beaucoup trop important par rapport à l'aménagement de la route. Et il s'intensifie de semaine en semaine. C'est devenu énorme" affirme t-il. "On est une voie de délestage de l'autoroute et de la rocade et c'est très compliqué de gérer la circulation".
L'accident mortel de vendredi relance la polémique
L'élu se dit dévasté par le drame survenu vendredi matin sur cette même route.
Une jeune maman de 30 ans a perdu la vie dans un choc frontal. Ses deux enfants de 5 et 3 ans, hospitalisés dans un état grave, sont scolarisés dans l'école de Martillac.
Il prévoit de mettre en place une cellule de soutien lundi matin à la rentrée des vacances.
Des aménagements urgents à réaliser
Dominique Claverie interpelle les institutions et notamment le département. "Il faut absolument régler ce problème de circulation entre Léognan et Martillac, réaménager tout le secteur, bien trop emprunté".
Parmi les projets à mettre en place en priorité : une voie douce pour les piétons et les cyclistes. Puis des ralentisseurs pour faire diminuer la vitesse.
"On l'a fait dans les bourgs avec des plateaux surélevés, des radars pédagogiques et des passages piétons en trois dimension" explique t-il.
Il y a urgence pour éviter un nouveau drame.