Alain Juppé, qui avait été le premier maire à annoncer sa volonté d'interdire à Dieudonné de se produire en spectacle, a annoncé mardi qu'il ne s'opposera pas à la représentation prévue le 26 janvier à Bordeaux, mais en fera surveiller le contenu de près.
" En accord avec le préfet de région et après avoir consulté plusieurs associations, Alain Juppé maire de Bordeaux ne s'opposera pas à la représentation du nouveau spectacle de Dieudonné M'bala M'bala ", a annoncé la mairie de Bordeaux dans un communiqué reçu à l'AFP.
Selon la mairie, " Dieudonné a pris acte des interdictions " de son ancien spectacle Le Mur à Paris, Nantes et Orléans " confirmées par la justice " et " a décidé de produire dorénavant un nouveau spectacle ne présentant plus les caractères, notamment antisémites et incitant à la haine raciale, ayant justifié l'interdiction du spectacle antérieur".
Différents observateurs ayant constaté la disparition des propos incriminés dans le nouveau spectacle joué depuis à Paris et dans plusieurs grandes villes, " le maire a estimé qu'il pouvait également se dérouler à Bordeaux ", est-il poursuivi.
Néanmoins, Alain Juppé fait part de " sa grande vigilance ", annonçant que " des huissiers de justice, notamment mandatés par la ville, assisteront à la représentation pour s'assurer de la teneur non-répréhensible des propos entendus ".
Le préfet de Gironde et d'Aquitaine Michel Delpuech a pour sa part assuré mardi à la presse qu'il se réservait " jusqu'au dernier moment dimanche la capacité d'interdire " le spectacle de Dieudonné, s'il s'avérait que la représentation de la veille, à Limoges, " donnait lieu aux dérapages et aux graves propos tenus dans +Le Mur+ ".
A ce jour, " il n'a pas été établi que le nouveau spectacle a donné lieu à des propos du type de ceux qu'avaient connu le Mur, et qui avaient justifié l'interdiction ", a toutefois souligné le préfet.