Amiante: la Monnaie de Paris à Pessac condamnée à indemniser pour préjudice d'anxiété

La Monnaie de Paris a été condamnée jeudi 17 décembre à verser 10.000 euros par personne à 66 salariés du site de Pessac en Gironde, en réparation du préjudice d'anxiété lié à une exposition prolongée à l'amiante.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La cour d'appel de renvoi de Bordeaux a également condamné la Monnaie de Paris à verser 500 euros à chaque salarié pour frais de procédure.

Dans son arrêt, la cour estime que la Monnaie de Paris "a commis plusieurs manquements à son obligation de sécurité", en termes notamment d'information du salarié, de systèmes de ventilation, de produits de substitution mis à disposition, à diverses périodes.
La cour a "retenu notre argument selon lequel les salariés, exposés pendant plus de 10 ans, ont tous un risque de développer un cancer de l'amiante", a indiqué Me Roxane Vuez, du cabinet de Me Béatrice Ledermann, avocates des salariés.

"L'important, c'était de gagner", s'est félicité Alain Bernon, président de SOS Monnaie, association des salariés. L'association "estime que c'est une bonne décision par rapport aux décisions prises en France ces derniers mois qui ont tendance à minimiser ce préjudice qui est pourtant réel", selon un communiqué.
Les salariés réclamaient chacun initialement 100.000 euros d'indemnités, puis 50.000 euros, pour l'ensemble de leur carrière, d'une durée moyenne de 30 à 40 ans. Le préjudice d'anxiété permet l'indemnisation de personnes qui ne sont pas malades mais qui s'inquiètent de pouvoir le devenir à tout moment.

La fin d'une longue procédure

Le jugement met un terme à de longues années de procédures, commencées aux Prud'hommes. 
Déboutés en 2018 par la Cour d'Appel de Bordeaux au motif que le site n'était pas officiellement classé "amianté", les salariés avaient ensuite obtenu un nouveau procès. La cour de Cassation avaient en effet annulé l'arrêt, reconnaissant ce préjudice d'anxiété même pour les salariés d'une entreprise ne figurant pas sur une liste ouvrant droit à la "préretraite amiante". 
Le site de Pessac fabrique des pièces depuis 1973.
 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information