Les fonctionnaires de police secours ont choisi l'arrêt maladie pour protester face aux emplois du temps aux quels ils sont soumis. Des négociations sont en cours pour harmoniser les astreintes du week-end entre les commissariats.
Ce sont eux qui interviennent suite aux appels au 17, eux qui aujourd'hui manifestent leur fatigue. Ils sont "à bout". Comme les policiers n'ont pas le droit de grève, l'arrête maladie devient alors leur manière de s'exprimer. Les emplois du temps sont calés sur un rythme national mis en place il y a vingt ans et qui aujourd'hui les éloignent de leurs proches.
"Il faut savoir que le cycle des policiers aujourd'hui est de un week-end sur six avec leurs familles ce qui est un cycle complètement asocial. Les collègues sont à bout (...). Ils sont obligés de s'arrêter car nerveusement, physiquement ils sont arrivés à un stade où, avec tous les événements qu'on a vécu, il y a un ras-le-bol général", explique Aymed Korbosli (secrétaire Sud-Ouest SGP Police FO).
Récemment une directive européenne a obligé la police française à modifier le cycle des jours travaillés. La piste d'un week-end sur deux travaillé est à l'étude mais c'est au niveau de la direction de la police cela semble coincer. D'où la colère des policiers. D'autant que certains commissariats semblent déjà avoir adopté ce nouvel emploi du temps, pas d'autres.
Ce mouvement de protestation est national. Des arrêts maladie sont constatés un peu partout en France. A Arcachon, les fonctionnaires ont repris progressivement le travail ce matin des négociations étant en cours.
Voyez le reportage d'Elise Galand et Thierry Julien dans lequel intervient Aymed Korbosli (secrétaire Sud-Ouest SGP Police FO) :
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