A Braud-et-Saint-Louis, la centrale de Blayais renforce encore ses mesures de sécurité dix ans après Fukushima

La centrale nucléaire de Braud-et-Saint-Louis fête ses quarante ans. C’est aussi l’anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Alors qu’elle vient d’obtenir l’autorisation de fonctionner dix ans de plus, quelles mesures a-t-elle prises pour renforcer sa sécurité ?

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Ses quatre réacteurs ont été reliés au réseau électrique entre 1981 et 1983.  La centrale de Braud-et-Saint-Louis, située dans le Blayais en Gironde est la cinquième plus vieille centrale nucléaire encore en service (après Bugey en 78, Dampierre, Graveline et Tricastin en 80). Elle avait été conçue pour une durée de vie de quarante ans mais dans une note d'information sortie le 25 février dernier, l'ASN, l'autorité de sûreté nucléaire, a accepté sous certaines conditions que les 32 plus vieux réacteurs de France prolongent leur activité dix ans encore. 

 

Une bonne nouvelle pour la centrale du Blayais qui produit l'équivalent des 2/3 des besoins en électricité de la Nouvelle-Aquitaine

Un mois plus tôt, son directeur Séverin Buresi avait justement annoncé "le grand carénage" de la centrale qui permettra d'atteindre, pour ses quatre réacteurs, un niveau de sûreté équivalent à ceux construits aujourd'hui. 

 

Ce vendredi, Séverin Buresi poursuivait sa communication sur le renforcement des systèmes de sécurité : 

Nous prenons en compte les risques inondations, nous prenons en compte les risques séisme. Nous prenons en compte des risques tornades. C’est ce que nous avons fait à travers l’intégration de nouveaux matériels, de nouvelles fonctions, de nouvelles organisations au titre du retour d’expérience après Fukushima mais c’est aussi ce que nous allons encore renforcer dans le cadre du grand carénage.

Le grand carénage, un programme industriel de rénovation et de modernisation des centrales nucléaires existantes,  engagé par EDF depuis 2014.  Il fait suite à une série de "prescriptions techniques" émises par l'IRSN, après la catastrophe de Fukushima. Le 11 mars 2011, un séisme sous-marin de magnitude 9,0 ébranlait le nord-est du Japon,. Il fera15.899 décès et 2.527 disparuset engendera un tsunami d'une violence inouïe aux vagues de plus de quinze mètres de haut. Située juste en face de l'océan, la centrale nucléaire de Fukushima sera laminée et arrêtée pendant de long mois. 

Cette catastrophe, la plus importante après Tchernobyl a obligé la France, deuxième producteur mondial d'électricité d'origine nucléaire à faire un état des lieux de son parc alors vieillissant et EDF annoncera une batterie de mesures visant à renforcer la résistance face à des phénomènes météorologiques extrêmes dont le grand carénage. 

Dix ans après Fukushima, dans un avis de janvier 2021, l'IRSN estime "les améliorations apportées par EDF pour maîtriser des situations de perte de la source froide ou des alimentations électriques (y compris les alimentations secourues) généralisées à un site et de longue durée sont significatives" mais critique les délais de livraison des équipements et l'entretien des sites.

 

Avis de janvier 2021 de l'ASN

 

Sans surprise, Patrice Lapouge, militant de longue date à "Tcherno'Blaye", et ferveur défenseur des énergies renouvelables fustige ce vaste programme : 

Ce grand carénage va coûter je ne sais pas combien de milliards. Avec cet argent, nous serions tous autonomes sur une grande partie de la Nouvelle-Aquitaine en énergie renouvelable. Pourquoi ne pas investir cet argent là-dedans au lieu de retaper cette vieille pétoire qui a fait son temps et qu'il faut mettre à l'abri maintenant et arrêter. 

Lors de la tempête de 99, la centrale nucléaire du Blayais avait été inondée. Un incident de niveau 2 sur 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires. Depuis, chaque site est doté d'un Plan d'urgence interne. 

 

 

Un épisode douloureux dans l'histoire de la centrale de Braud-et-Saint-Louis qui fête ses quarante ans. 

 

 

Elle est l'un des 18 centrales nucléaires que compte aujourd'hui la France. 

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