Après avoir passé l'obstacle britannique (63-56), les basketteuses françaises tenteront de reconquérir le titre européen (20h30) à Belgrade, face aux Espagnoles, championnes sortantes. L'équipe s'était entraînée dans les Landes avant l'Euro et compte dans ses rangs quelques aquitains.
Elles se retrouvent pour la quatrième fois consécutive en finale et trois fois avec l'Espagne. Nul doute qu'elles auront à coeur de briser la spirale pour conquérir le titre.
Quatre finales, ça commence à faire! C'est une preuve de la bonne santé du basket féminin. Mais il faudrait en gagner une, ça serait intéressant!
a lancé la sélectionneuse Valérie Garnier.
En quête de leur troisième titre, dix ans après le précédent (2001, 2009), les Bleues ne seront pas favorites contre leurs grandes rivales, qui les ont battues dans deux des trois dernières finales (2013, 2017). Samedi, les Espagnoles ont réussi une très grosse performance en éliminant les Serbes, tombeuses des Françaises en 20015, devant leurs supporteurs, 71 à 66.Même privée de sa meilleure joueuse, Alba Torrens, la sélection ibérique a de la ressource et de l'expérience, à l'image de l'arrière Anna Cruz (14 points samedi).
Elle n'est pas pour rien l'équipe la plus régulière à l'Euro avec deux médailles d'or, une d'argent et cinq de bronze.En comparaison pour ce championnat d'Europe: trois victoires des Bleues (2001, 2011 et 2015) et trois défaites (2007, 2013, 2015).
L'Espagne est aussi vice-championne olympique en 2016 et médaillée de bronze au Mondial l'an passé...
Les Françaises tenteront de faire prévaloir leur avantage physique face au jeu parfaitement organisé des Espagnoles.
L'esprit de "Basket Landes"
Avec ce joli parcours, on peut déjà dire que les filles ont su se concentrer sur leur objectif grâce à leur entraîneure Valérie Garnier et, notamment sans doute aussi, une bonne préparation à Mont-de-marsan le mois dernier.L'ambiance aussi de basket Landes avec le coach Olivier Lafargue et Pascal Gohier, le kiné, mais aussi les joueuses Valériane Ayayi et Olivia Epoupa, passées par le club landais.
La Bordelaise Valériane Ayayi
C'est assez jeune, à 13 ans que la jeune fille se concentre sur sa passion, le basket, et le Pôle Espoirs de Mont-de-Marsan. Sa formation se poursuit à l'Insep, puis un retour en Aquitaine au club Basket Landes en 2012 avec l'une de ses coéquipières Olivia Époupa. Elle figure dans la sélection de l'équipe de France pour l'Euro 2013 et sacrée meilleure joueuse espoir du championnat (saison 2013-14).
Puis elle s'engage deux saisons avec Montpellier puis Villeneuve-d'Ascq puis deux saisons aux Etats-Unis et au club tchèque d'Euroligue de l'USK Prague.
Olivia Epoupa, une "petite" basketteuse qui a du ressort
La parisienne fait partie des équipières formées notamment à Basket Landes, à la même époque que Valériane.164 cm seulement : ce n'est pas la norme en terme de stature dans l'équipe de France féminine ! Sa taille, sans doute mais surtout le jeu de la meneuse des Bleues font d'elle le "passe-partout" qui pourrait ouvrir à l'équipe de France de basket la porte du titre européen ce dimanche à Belgrade.
Dans les cinq premiers matchs de l'Euro, elle a rempli toutes les lignes: 9,2 points, 5,6 passes, 2,6 interceptions et 6,6 rebonds de moyenne...
J'ai la chance d'avoir le sens du rebond et, compte-tenu de mon déficit de taille, je l'exploite autrement, par la lecture du jeu, par l'anticipation et par mes aptitudes physiques.
A 25 ans, Olivia Epoupa accomplit les espoirs que le basket français place en elle depuis longtemps. Ayant commencé à l'âge de onze ans dans le XVIIIe arrondissement avant de poursuivre sa formation à l'Insep, elle a accumulé les médailles avec les jeunes, dont l'or européen avec les moins de 18 ans (en 2012) et les moins de 20 ans (en 2014). Elle avait été élue à chaque fois MVP (meilleure joueuse).
En seniors, Olivia Epoupa a eu sa première sélection en 2015 (la finale de dimanche sera son 84e match en bleu). C'est l'année suivante qu'elle s'est fait connaître au-delà du milieu du basket en suppléant Céline Dumerc aux Jeux de Rio, dans des conditions particulièrement difficiles alors qu'elle s'était blessée à la veille du premier match. Les Bleues
allaient finir à une méritoire quatrième place.
Je suis de nature très déterminée, je fais toujours les choses à 100%. Je suis une compétitrice, je n'ai jamais rien lâché pour ne pas avoir de regret et surtout prendre du plaisir.
L'ancienne joueuse de Basket Landes, de Toulouse et de Villeneuve-d'Ascq, portait cette saison les couleurs de Besiktas, après avoir défendu celles d'un autre club d'Istanbul, Galatasaray, l'an passé.