Les interpellations ont eu lieu peu après 20 heures ce mardi 2 mai, alors qu'une centaine de manifestants s'était rassemblée peu après 18 heures, devant le commissariat central de Bordeaux, en soutien aux manifestants arrêtés la veille, lors du défilé du 1er mai.
Peu après 20 heures, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule et cinq personnes ont été interpellées, selon la police et les syndicats, "pour outrage et violences envers des personnes dépositaires de l'autorité publique".
De leur côté, les syndicats SUD PTT 33 et Solidaires 33 dénoncent dans un communiqué "une répression aveugle et brutale de la part de la police".
"Ce n'était pas méchant, ça se passait bien, il n'y avait pas eu de jets de projectiles", a assuré Willy Dhellemmes, représentant SUD PTT 33. Selon lui, des policiers ont "chargé à coups de matraque" les manifestants présents qui se sont retrouvés "au milieu des voitures et de rails de tramway", en raison de "chants anti-police".
"Aucun policier n'était visé personnellement. On ne s'attaquait pas aux personnes, mais à l'institution policière. C'est extrêmement grave", a-t-il fustigé, pointant "un autoritarisme d'Etat".
La veille, 23 personnes, dont quatre mineurs, ont été placés en garde à vue lors de la manifestation du 1er mai dans la capitale girondine, a indiqué de son côté le Parquet. Mardi en fin de journée, douze d'entre elles étaient encore gardées à vue, "deux majeurs et un mineur seront déférés" mercredi et "quatre procédures ont été classées sans suite", a-t-il détaillé.
Trois autres personnes se sont vues convoquées pour une audience à une date ultérieure et un mineur sera également reconvoqué au commissariat après des investigations supplémentaires le concernant.
Au total, 540 personnes ont été interpellées en France, dont 305 à Paris, lors des manifestations du 1er Mai, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. 406 policiers et gendarmes ont également été blessés sur le territoire national.
(Avec AFP)