Deux immeubles effondrés à Bordeaux : cinq personnes bloquées dans leur immeuble rue de la Rousselle

Deux nouveaux immeubles se sont effondrés en centre-ville de Bordeaux. La chute des édifices a causé trois blessés dont un grave. Cinq personnes sont restées bloquées quelques heures et ont pu être évacuées à l'aube par les pompiers. Cinq autres ne peuvent sortir de chez eux à cause des gravats.

Ce sont donc deux immeubles du centre-ville ancien de Bordeaux qui se sont effondrés vers 0h30. Situés au 19 et 21 rue de la Rousselle, une rue proche de la Garonne.

 

C'était très impressionnant !

Amine Smihi, maire-adjoint de Bordeaux en charge de la sécurité

Amine Smihi, maire-adjoint de Bordeaux en charge de la sécurité, explique qu'il a été prévenu vers 23 heures, après la soirée électorale, avec l'adjoint au logement Stéphane Pfeiffer. Les secours et forces de l'ordre étaient sur place et ils ont vu les deux immeubles effondrés : "C'était très impressionnant!"

Trois blessés dont un grave

L'un des immeubles était en travaux, il était inoccupé. L'autre situé au 19 était habité par neuf personnes. Il n'y avait pas d'arrêté de péril imminent sur ces immeubles d'après la mairie.

Un homme de 28 ans a été grièvement blessé. Son pronostic vital est engagé. Un homme de 48 ans et une femme de 38 ans sont légèrement blessés. 

"On a eu très peur"

Corinne, une voisine témoigne. "Ça a fait comme un grondement, comme un tremblement de terre, en fait..." "On a eu très peur..." Elle parle ensuite d'une "énorme fumée" et ensuite de l'inquiétude qu'il puisse y avoir des gens dessous. Elle indique avoir vu un homme torse nu qui a été pris en charge par les pompiers. Mais "quelqu'un a quand même été sorti des gravats, par les pompiers."

Bloqués sur une corniche

M. Smihi explique que, cette nuit, le travail des secours a été particulièrement difficile du fait de "la météo" pluvieuse,  de la configuration de "la rue très étroite" et de la "proximité des façades". 

Cinq personnes sont restées bloquées une partie de la nuit "sur une corniche", comprenez une partie non effondrée du deuxième immeuble au 4è étage, mais selon lui "en sécurité". Ce n'est qu'à l'aube que les pompiers ont pu les atteindre et les mettre en sécurité. Ils sont d'une même famille. Très choqués, ils ont été pris en charge par une cellule psychologique du CHU de Bordeaux, au Palais des sports non loin de là.

Bloqués par les gravats

Au petit matin, le travail de secours des pompiers est achevé. Sur place, il reste beaucoup de décombres, des pierres jonchent la rue. Le secteur de la rue de la Rousselle est inaccessible.
La mairie se charge de reloger les autres habitants, des immeubles voisins. Une trentaine de personnes, qui a également été évacuée.

Autres victimes, moins graves, de cet effondrement, les voisins. Ils seraient cinq, au 30 de la rue de la Rousselle, à ne pas pouvoir sortir de chez eux : leur porte d'entrée est bloquée par les gravats des immeubles.

Une rue à sécuriser

Amine Smihi explique également que ce lundi 21 juin, l'état des immeubles attenants, le 17 et 21 bis, doit être évalué par les experts pour s'assurer de la sécurité.

Dans un deuxième temps, les causes de ce sinistre, dont le bilan aurait pu être bien plus grave, devront être établies et éventuellement les responsabilités. A l'heure actuelle, dit-il, on ne sait pas si les travaux peuvent être à l'origine de l'effondrement ou la météo, sachant qu'il s'agit d'immeubles anciens qui, fait de pierres calcaires (pierre de Bourg) se doivent d'être entretenus pour éviter les infiltrations.

Pour le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic : "le temps des expertises est entamé. C'est un peu prématuré de se prononcer sur les résultats". Il a indiqué qu'une cellule de crise a été créée et indiqué que la municipalité était "extrêmement mobilisée pour les solutions d'urgence à apporter à ce phénomène-là".

Le même bailleur social

Jusqu'en 2018, l'immeuble en travaux, au 21 rue de la Rousselle, était la propriété du bailleur social "InCité" spécialisé dans le bâtiment ancien du centre-ville de Bordeaux. Le même qui gérait l'immeuble de la rue Planterose dans le quartier Saint-Michel et qui s'est effondré mercredi 16 juin. 

A ce jour, c'est un propriétaire privé qui effectuait ou faisait effectuer des travaux dans l'immeuble.

 

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