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VIDÉO. Immersion inédite au cœur de l’univers drag à Bordeaux dans le documentaire "Sous les paillettes"

Sous les paillettes

Voyage intime dans l’effervescence du milieu drag des nuits bordelaises, l’une des villes phares de la culture queer en France.

Société
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Les drag-queens remplissent désormais cabarets et boîtes de nuit partout en France et particulièrement à Bordeaux. En effet, en seulement trois ans, la ville est devenue l’un des lieux phares de la culture queer grâce aux spectacles drag qui se multiplient et sont devenus des incontournables des nuits bordelaises.

Marie, alias Alma Del Prince, Lucas, alias La Maryposa, et Julien, alias Freya Kor, sont trois drag-queens liées par la même envie de développer le drag et de le rendre visible au grand public.

Pour partager leur passion et faire comprendre leurs motivations, elles ont accepté d'être filmées pour se livrer face caméra et être suivies dans leur quotidien, notamment au cabaret Ô Fantasme, lieu où elles performent sur scène, ou ailleurs exceptionnellement, comme à la guinguette Chez Alricq ou encore à la salle des fêtes du Grand Parc de Bordeaux.


Alors que les questions de genre et d’identités sont au cœur de l’actualité, le temps d’une soirée de lâcher-prise, les drag-queens souhaitent faire découvrir ce que leur art raconte de notre société et de ses évolutions. 

Le drag, c'est pour moi l'art d'interpréter le genre quel qu'il soit.

Lucas

durée de la vidéo : 00h01mn24s
teaser Sous les paillettes ©Films Jack Fébus - Revue Far Ouest

L'art drag

L’origine du terme « drag » n'est pas à ce jour confirmée. Mais ces quatre lettres pourraient signifier “dressed as a girl” (habillé comme une fille) en référence aux acteurs du XIXe siècle portant des habits féminins dans les pièces shakespeariennes (les femmes n’ayant pas le droit de jouer au théâtre à cette époque).

Apparu dans les années 1880 aux États-Unis avec l’essor de la «Ball culture», l’art drag attire désormais un public plus vaste que jamais. Une popularité qui s'est répandue au fil des années par le combat pour les droits LGBTQI + et par une acceptation de l'homosexualité.

Le drag caractérise une pratique artistique consistant à incarner un personnage en utilisant des costumes, du maquillage dans le but de performer par différentes disciplines.

L'art du drag, c’est la traversée des genres, un croisement du théâtre, de la danse, de la musique et de la mode. Et pour celles et ceux qui le pratiquent, c'est tout autant dans une recherche d'esthétisme que de libération. Un véritable exutoire. Une thérapie aussi pour la plupart.

Les drag marchent dans les pas des mouvements féministes et des mouvements LGBT+ en apparaissant au grand jour et en première ligne des marches des fiertés.

Arnaud Alessandrin

sociologue

L’art drag repousse les limites de perception du genre, de la beauté et de la performance et dévoile, comme à Bordeaux, de nouvelles créatures au gré de la créativité de celles et ceux qui s'y adonnent.

Immersion dans la maison Ô Fantasme

À Bordeaux, au moins quatre maisons de drag-queens ont vu le jour. Les drags se regroupent sous l’égide de ces «maisons» dont objectif est d’ouvrir les frontières et de regrouper des artistes queers évoluant dans des disciplines variées.

Ô Fantasme, qui se définit comme "maison transdisciplinaire queer", est l'une d'entre elles. Elle a émergé à Bordeaux lors des restrictions sanitaires en septembre 2020 et s'est imposée comme un lieu emblématique de la culture queer.

Le film propose une immersion dans ce cabaret qui fête un événement majeur, marquant également le premier anniversaire de leur association. Entre préparatifs dans les coulisses et prestations sur scène, on suit les protagonistes venus se produire devant la caméra, pour exprimer ce que leur art représente, mais surtout et avant tout, pour un public ayant envie de se défaire des conventions et profiter d’un moment hors du temps ou bien, alors, juste pour assouvir une certaine curiosité. 

Le drag pour moi, c'est un moyen d'expression, un art avant tout, un espace de liberté où l'on peut être soi-même.

Marie

À ce jour, Ô Fantasme a organisé une cinquantaine d’événements, devant un public allant de 100 à 1 400 personnes. Un engouement pour cet univers qui ne cesse de se confirmer et de s'intensifier.

Un film engagé

Outre ce voyage immersif et intime dans l’univers drag qui permet de porter au grand jour ce qui se passe dans ce milieu de la nuit, le film raconte aussi une autre histoire et ce qui se passe justement sous les paillettes, une fois le maquillage et les corsets retirés.

L'autre facette de ces artistes révèle des hommes et des femmes comme les autres qui, un jour, ont juste compris que leur engagement dans le monde du drag leur apporterait ce qu'ils cherchaient. Une révélation pour certains, une urgence pour d'autres, mais un point commun, du bien-être. Une activité à temps partiel ou à temps plein. 

Par cela, le film souhaite faire comprendre ce qu'est vraiment l'univers drag et l'identité artistique liée à cet univers avant tout. Il souhaite envoyer un message de respect et de tolérance de la différence, quelle qu'elle soit, même si cet univers continue à susciter pour certains de l'animosité ou du rejet, comme on peut le voir dans le film lors d'une marche des fiertés dans les rues bordelaises.

"Sous les paillettes" : jeudi 8 juin à 23.45 sur France 3 Nouvelle-Aquitaine 

Un film écrit par Julia Grellier et réalisé par Frederick Diot

Une coproduction Les Films Jack Fébus - France Télévisions - Revue Far Ouest

Durée : 52 min

Visible sur france•.tv 7 jours avant la diffusion et
30 jours après la diffusion

NB : Ce documentaire a fait l'objet d'une projection en avant-première le 28 mars au cinéma Utopia de Bordeaux, dans le cadre du Festival Imprimé, Festival du journalisme engagé de la Revue Far ouest. Devant le nombre très important d'inscriptions, une seconde séance a alors été prévue le même soir, à l'issue de la première projection.

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