L'école le mercredi, c'est bientôt fini. Certaines communes comme Le Bouscat reviennent sur la réforme des rythmes scolaires instaurée en 2013 par Vincent Peillon. Une décision prise par la mairie qui ne fait pas l'unanimité auprès des parents d'élèves.
C'était l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron : laisser aux communes le choix de continuer ou non la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée prochaine.
Pour certaines, le choix est déjà fait : au Bouscat, près de Bordeaux, on repasse à la semaine de 4 jours. Elles n'attendront même pas qu'un décret soit publié.
"Nous le ferons dès la rentrée", assure le maire Les Républicains Patrick Bobet. Il a sondé les directeurs et directrices d'écoles de sa commune, et selon lui "72% sont pour sortir de cette réforme".
Même son de cloches pour les fédérations de parents d'élèves, elles y seraient "majoritairement favorables".
Pourtant, la principale association de parents d'élèves déclare que ce n'est pas au maire de décider du temps scolaire. Pour Stéphanie Anfray, de la FCPE Gironde, renoncer à cette réforme "veut dire creuser les inégalités entre les écoles, entre les communes. C'est donc préjudiciable aux enfants".
Elle ajoute : "Cette réforme [avait pour but] de lutter contre l'échec scolaire, parce qu'on sait très bien qu'un bon élève, quel que soit son rythme, il va s'adapter. En revanche, pour les élèves qui ont des difficultés, il fallait des journées moins longues."
Pour une commune comme Le Bouscat, la fin des temps d'activités périscolaires représenterait une économie de 400 000 euros.
Une concertation va être réalisée auprès des parents. Il apparaît que dans les communes détenues par la droite prônent le retour en arrière. Celles détenues par la gauche abandonneront la réforme par étapes.
► Revoir le reportage de Yannick de Solminihac et Thierry Julien :