Beaucoup de patients et une attente parfois très longue. L'hôpital des enfants a du se réorganiser pour faire face à un afflux massif de pathologies respiratoires en cette fin décembre.
Les urgences pédiatriques enregistrent entre 150 et 200 patients par jour contre une moyenne de 120 d'habitude.
Afflux massif de virus respiratoires
Les urgences pédiatriques saturent en ce 29 décembre. Beaucoup de cas de bronchiolite encore cette semaine même si Santé publique France annonce que le pic de l'épidémie est atteint et une légère baisse de cas chez l'enfant de moins de deux ans. S'ajoutent les cas de gastro-entérite, de covid avec fièvre et l'arrivée de la grippe hivernale :
"Il y a aussi des cas de décompensation d'asthme", note le docteur Stéphanie Bui, pneumo-pédiatre, "il y a aussi des cas de covid avec de la fièvre et la grippe arrive actuellement".
Outre les cas graves, il y aussi des pathologies plus bégnines qui arrivent aux urgences. Une infirmière accueille les patients pour évaluer les priorités. Arrivée à 04 heures 30 du matin, cette jeune maman est venue avec son bébé de 2 mois qui présentait une fièvre à 39,5. "Vu le jeune âge de mon fils, nous avons été pris en charge de suite", raconte-t-elle.
Délai d'attente parfois très long
Pour d'autres familles, l'attente peut durer plusieurs heures avant de pouvoir consulter un pédiatre.
"Les patients sont "stadés" de 1 à 5 à leur arrivée. Le niveau 1 étant le plus grave et le 5 est le moins grave. Quand le niveau est de 4 ou 5, ils pourraient être vus par des médecins libéraux en ville ou SOS médecins. Le problème c'est qu'on leur dit qu'ils vont attendre cinq, six heures et parfois même huit heures et les parents préfèrent attendre !", explique le Professeur Olivier Brissaud, chef du service de réanimation pédiatrique.
Cela génère parfois des tensions dans le service raconte Laure une infirmière puéricultrice. "Les parents ne comprennent pas les délais d'attente car ils sont focalisés sur leur enfant et ils ne vont pas comprendre que l'enfant arrivé après eux va être vu en priorité parce que son cas est plus grave".
Pour réguler le flux, l'hôpital des enfants a été réorganisé avec une augmentation des téléconsultations et de suivi des pathologies en ambulatoire, et aussi quelques déprogrammations.
Voir notre reportage sur les urgences pédiatriques sous tension au CHU Pellegrin de Bordeaux►