Le Canada rend visite à la Nouvelle-Aquitaine

L'ambassadrice du Canada en France fait connaissance avec la Nouvelle-Aquitaine, 2e région qu'elle visite. C'est un partenaire régional de choix pour son pays alors que l'Europe et la France doivent finaliser le nouvel accord d'échange commercial controversé dans les campagnes françaises. 

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Elle est québécoise et ambassadrice du Canada en France. Elle est aussi ambassadrice du nouvel accord commercial entre l'Union européenne et son pays. Le fameux CETA qui scelle de nouvelles règles commerciale en réduisant les droits de douane pour stimuler les échanges. La Nouvelle-Aquitaine est la première région qu'elle visite en France.  Rencontre avec Alain Juppé et Alain Rousset pour le volet institutionnel, avec les représentants des productions agricoles pour le volet business.
L'ambassadrice est là pour rassurer le monde agricole notamment sur le CETA. Ecoutez ses arguments. Entretien Christine Le Hesran



Le Canada est en 17e position des pays vers lesquels notre région exporte. Très loin devant les Etats-Unis mais aussi le Maroc ou le Portugal. La Région a donc là une terre de conquête. Et les chiffres sont d'ailleurs à la hausse  : depuis 3 ans + 13 %. 
Mission de l'ambassadrice :  convaincre des opportunités locales offertes par l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada – le CETA. Car le Canada doit aussi pouvoir exporter ses produits vers les territoires français. 





La Nouvelle-Aquitaine est la 6e région partenaire commerciale du Canada, et la balance des échanges profitent pour l'instant à la région : 164 millions d’euros d’excédents.  Le fruit du travail des 243 entreprises néo-aquitaines qui exportent vers le Canada. Le business du vin y contribue largement : 24%  des exportations de vins français d’appellation sont des vins de Bordeaux. Les échanges aéronautiques représentent plus d’un tiers du commerce Canada-Nouvelle Aquitaine.

Faisons connaissance !


► La région compte moins d’une dizaine de sociétés canadiennes, rassemblant autour de 1.000 emplois, dont l'exploitant pétrolier Vermilion installé dans les Landes et la Gironde. Le secteur énergie est bien représenté avec le producteur d’énergie renouvelable Boralex (sites éoliens) et le producteur d’électricité Hydro-Québec  (partenariat de sa filiale SCE-France avec la région Nouvelle Aquitaine et le chimiste Akerma.

► Une dizaine d’entreprises régionales sont présentes au Canada. Plusieurs fleurons régionaux sont installés, en particulier dans le secteur aéronautique

► En 2017, 72 000 hectolitres de vins de Bordeaux (+22%) ont été exportés vers le Canada pour une valeur de 57 millions d’euros (+14%).

10 IGP sont protégées par le "CETA" dans la région dont 1 IGP de fromages. L'accord protégera, sur le marché canadien, 140 produits alimentaires et boissons typiques régionaux européens, ce qui rendra illégale la vente des produits les imitant
Liste IGP
= canard à foie gras des Landes, canard à foie gras de Chalosse, canard à foie gras de Gascogne,  canard à foie gras du Périgord, jambon de Bayonne, piment d’Espelette, pruneaux d’Agen, pruneaux d’Agen mi-cuits, huîtres de Marennes-Oléron et fromage de chèvre Chabichou.

Quand une entreprise landaise est sollicitée pour un important marché au Québec : MPS conçoit des toilettes publiques très sophistiquées. 

Des inquiétudes dans le monde agricole 


Mais cette part belle faite aux IGP ne flattent pas tout le monde agricole. Au contraire, une partie des producteurs, notamment de bovins, sont partis en guerre contre cet accord depuis des mois. ils craignent une arrivée massive de viande canadienne dont les normes d'élevage n'ont pas les mêmes critères. Dominique Langlois,  président d'Interbev (Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes) dénonçait en octobre dernier : 

On ne comprend pas qu'on puisse prendre une telle position en plein états généraux (de l'Alimentation), où on nous demande de sauvegarder la souveraineté alimentaire française, c'est-à-dire d'avoir une agriculture et des produits qui soient sains pour les citoyens, une agriculture durable et respectueuse de l'environnement, et, de l'autre côté, accepter des viandes qui sont produites dans des conditions qui ne respectent aucun de ces critères, à savoir la santé, l'environnement, le bien-être animal. 

Isabelle Hudon a entendu dès son arrivée ces craintes et veut rassurer les professionnels de l'élevage. Pas d'entrée d'animaux élevés aux hormones sur le territoire français. 








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