Une opération de déminage a été nécessaire suite à la découverte de quatre obus sur un chantier dans le quartier du Bois fleuri à Lormont, près de Bordeaux. Un cinquième a été découvert dans l'après-midi. Le collège George Lapierre, proche du chantier, a été confiné.
C'est un peu avant onze heures, en creusant avec une tractopelle, que la découverte s'est produite. Les ouvriers d'un chantier en cours concernant la rénovation du réseau des eaux usées dans le quartier sont tombés sur ces vestiges de la dernière guerre à Bordeaux.
Mise en sécurité
D'après la préfecture, un périmètre de sécurité a été mis en place pour garder les riverains à distance et le collège a été informé. Élèves, enseignants et personnels du collège George Lapierre ont été mis en sécurité, et donc confinés, le temps de l'opération. Les parents des collégiens ont été informés dans la matinée
La police municipale, la police nationale ainsi que les services du SIC (Service d'information et de communication) étaient sur place.
Un cinquième obus mis au jour
Ce sont quatre obus, dans un premier temps, et puis un cinquième qui ont été mis au jour progressivement par l'équipe de démineurs envoyée sur place. Le premier l'a été par les ouvriers vers 11h. Après la mise en place du périmètre de sécurité, les professionnels du déminage ont pu en sortir trois autres. Des obus de près de 30 cm datant de la Seconde Guerre mondiale.
Vers midi, l'opération était terminée, le périmètre a été levé et les élèves ont pu sortir de l'établissement pour la pause méridienne.
Mais c'est à la reprise des travaux, à 14 heures, qu'un cinquième obus a été retrouvé, forçant les services de police et de la ville à restaurer une nouvelle opération sécurisée.
Déjà des obus à Lormont en 2000
"Ce n'est pas quelque chose de nouveau", rappelle le maire de Lormont, Jean Touzeau qui se souvient d'un précédent dans les années 2000. "Nous avions déjà trouvé sur ce secteur, dans le cadre des chantiers d'Aquitanis, des obus qui datent des derniers conflits mondiaux et de bombardements qui étaient destinés plutôt au cœur de Bordeaux mais qui atterrissaient notamment sur Lormont. C'est pour cela que les gens se réfugiaient dans les grottes (le sous-sol de Lormont est riche en carrières et sous-terrains, ndlr) et les maisons du Vieux Lormont", précise l'élu.