La toute jeune équipe s'est lancée dans un projet qui lui tient à coeur. Ouvrir un bar à tapas vegan car la clientèle à Bordeaux est bien présente. Mais la crise sanitaire du Covid-19 qui devient rapidement sociale bouscule tout. L'enthousiasme est toujours là mais l'incertitude de l'avenir aussi.
" Confinés mais pas vaincus ", ils affichent la couleur sur leur site. Ils y croient toujours. Ils sont jeunes, enthousiastes et débrouillards. Les trois copains de l'université n'ont pas eu de chance. Ils ont signé chez le notaire pour lancer leur affaire la veille du premier confinement en mars.Des mois qu'ils préparaient ce projet d'un bar tapas vegan dans le quartier Saint-Michel de Bordeaux. De jeunes entrepreneurs qui avaient des idées déjà bien arrêtées après le master entrepreunariat à l'université de Bordeaux.
Pas d'autre choix que de s'adapter pour maintenir le lien
Premier confinement sans trop de stress : ils en ont profité pour bricoler, paufiner leur offre axée sur les produits vegans. Très tendance à Bordeaux, une clientèle convaincue, un terreau pour ce genre d'initiative. " Il y a une mentalité différente au niveau de la nourrirutre, du mieux manger, mieux consommer." confie Guillaume Pesnel pour expliquer leur choix.Tout pour lancer une belle affaire. Le bar tapas ouvre enfin dès le déconfinement en juin et fait carton plein. L'équipe est soulagée et motivée. Alors arrive ce deuxième confinement où toute activité de bar et restauration s'arrête. Là, c'est plus dur...
"On essaie la vente à emporter, on essaie aussi de faire des partenariats avec d'autres acteurs qui gravitent comme nous dans la restauration et le milieu vegan" Guillaume Pesnel, l'un des créateurs, garde le sourire. Ils font aussi des livraisons à domicile.
Pour l'heure, ils sont en manque d'infos sur les aides. Et pourtant "On attend beaucoup de ça. Sans aide et si on a des restrictions finalement au 15 janvier ou si on est fermé jusqu'au 15 janvier, ça risque d'être très compliqué pour nous."Tout ça, c'est pour garder du lien avec les clients parce que ça ne paye pas les factures. On en profite pour bricoler et penser à la suite.
La chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux-Gironde constate que les jeunes entreprises comme celle-ci ne font pas forcément toutes les démarches et passent un peu sous les radars. En général, elles ont moins de charges au démarrage. Il n'y a pas d'étude particulière qui trace ces jeunes poussent. Elles font le dos rond.
La débrouille pour tenir jusqu'au printemps
Il faut passer ce mauvais cap coûte que coûte. Les trois associés tiennent à leur entreprise. "Personne se paye, on n'a pas un gros loyer mais à un moment il va falloir qu'on commence à rembourser l'emprunt. On a pris un PGE (Plan garanti par l'Etat). On n'y a pas trop touché pour l'instant. C'est un peu moins de 15 000 euros par rapport à l'échelle de notre projet, c'est assez gros."Alors la jeune équipe discute avec le propriétaire pour reporter les loyers, mais il reste les charges pour l'électricité et le Wifi...
Ils ont fini les cours à l'université il y a tout juste un an, en Master entrepreunariat. Ils ont été épaulés par l'université et l'incubateur étudiant au sein de l'institution. Ils étaient loin d'imaginer la suite. Mais se préparent déjà pour la réouverture un jour, on vous l'a dit, ils y croient !On a un petit boulot à côté ou les parents qui aident. On n'a pas le droit au chômage par qu'on sort juste des études.
Ils l'ont fait!
— UBee Lab (@UBee_Lab) November 19, 2019
Félicitations à nos anciens #UBees Capucine et @GuillaumePesnel pour avoir mené avec succès la campagne de #crowdfunding pour leur projet de bar à vin #vegan à #Bordeaux Raisin de Plus : 115% atteints! pic.twitter.com/FdzvxmbLul