Alors que le conseil de défense doit donner ses dernières préconisations ce vendredi 11 septembre, les données épidémiologiques sont tous les jours à la hausse " exponentielle " pour la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques précise Santé Publique France. Les clusters changent aussi d'origine.
La tendance est générale sur l'ensemble de la région avec toujours cette alerte rouge sur la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques. " On a vraiment tous les indicateurs qui continuent d'augmenter de façon exponentielle tous les jours " précise Sophie Larrieu, épidémiologiste à Bordeaux pour Santé Publique France . " Chaque jour, le taux d'incidence augmente ". Il s'établit ce vendredi à 160 cas confirmés sen Gironde pour 100 000 habitants, c'est-à-dire très loin du seuil d'alerte fixé à 50.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, la progression est manifeste et s'établit à 57 cas pour 100 000 habitants selon les données les plus récentes de Santé Publique France. La côte basque est particulièrement concernée " les zones touristiques autour du BAB ( Bayonne, Anglet, Biarritz ) qui ont brassé beaucoup de monde. Il y a aussi la proximité avec l'Espagne où la circulation est active à peu près partout. C'est le pays le plus touché en Europe. "explique Sophie Larrieu.
Les clusters évoluent
A ce stade de la contamination, les spécialistes de Santé publique France observe que le taux de contamination est toujours très élevé chez les jeunes adultes mais il augmente aussi dans une moindre mesure dans les autres tranches d'âge. Durant l'été, les foyers épidémiques ont vu le jour " principalement à l'occasion de rassemblements festifs type mariage, pubs, villages vacances ".Depuis quelques jours, les clusters se retrouvent en milieu professionnel, établissements type EHPAD, ou milieu familial. Le risque est accru en milieu fermé sans protection, sans masque.
Constat aussi : " Le manuporté, quand on touche une poignée de porte, ça existe mais à priori d'après ce que dit le monde de la recherche, c'est plutôt minoritaire."
Sophie Larrieu prévient : " La situation est telle que ça peu à tout moment basculer dans épidémie massive. " Avec une fragilisation de tout le système hospitalier.
