Crise des urgences : Oups... quand le CHU de Bordeaux tweete des offres d'emplois déjà pourvus

Le Centre hospitalier bordelais recrute et l'a fait savoir ces dernières semaines avec une campagne qui se voulait positive, valorisant les métiers mais aussi les femmes et les hommes qui y travaillent. Pourtant, la crise est bien présente aux urgences. Alors ce tweet vient semer le trouble parmi les médecins urgentistes sur la démarche de la direction.

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Vers 11 heures ce 4 juillet, le tweet était encore visible sur le compte twitter du CHU. Un tweet qui a fait parler de lui et bien sûr, surtout dans le service des urgences. Son chef de service n'était lui non plus pas au courant. Pourtant, c'est son poste qui est visé. 

"Depuis, il a disparu !" raconte ce médecin urgentiste dont nous avons recueilli le témoignage. Il veut parler du tweet posté le matin même par le CHU. Il ne veut pas croire à une erreur de manipulation... ou une incompréhension de la communication. "Eux, leur version, c'est que c'est une erreur de communication de la direction des affaires médicales... J'ai du mal à croire qu'on puisse avoir le temps de faire deux posts et une infographie, sans s'en rendre compte !"

Le post disait qu'ils cherchaient un nouveau chef de service des urgences adultes. Notre chef de service n'était pas informé...".

Un médecin urgentiste au CHU de Bordeaux

France 3 Aquitaine

"... ni le chef adjoint, ni personne. Donc, on a tous été un peu surpris. Et la direction n'a pas répondu. Juste, c'était une erreur..."

Ce tweet le voici. Nous avons pu nous procurer cette capture d'écran avant que le tweet soit retiré du fil info.

De son côté, le chef de service Philippe Revel, n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

Une "rupture de confiance"

L'ensemble des équipes était vraiment étonné car "ce qui faire tenir en ce moment les urgences, c'est la cohésion de l'équipe. Alors d'apprendre que la direction manifeste une volonté d'aller chercher des personnes extérieures, c'est interprété comme une rupture de confiance". parce que selon lui, même devant les multiples difficultés et réorganisations du service, "les choses étaient gérées".

Le personnel s'interroge : est-ce une façon de communiquer ou une réelle erreur ? En attendant, ce n'est pas pour resserrer les liens. "Surtout, si leur idée est d'aller chercher des chefs de service en dehors du service, je pense que ça va poser de gros soucis aussi", poursuit le médecin.

Il faut dire que le moment est  très particulier,  alors que des mesures ont été prises pour fermer ou réduire les accès au service. "Le fait est que ça réduit le nombre de passage de 40 à 20", mais "ces patients-là n'arrêtent pas d'avoir besoin de soins, ici ou ailleurs". "Ce sont des solutions pour soigner moins. Nous on voulait soigner mieux. Et ça, on n'a toujours pas de réponses sur la capacité d'hospitalisation sur les années qui viennent, sur la stratégie de recrutement vrai à part de faire des campagnes d'affichage".

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