Le 1er juin, le corps calciné d’un homme a été découvert à Salaunes, en Gironde. Ce mercredi 3 juillet, deux jeunes hommes, de 17 et 19 ans, ont été interpellés près de Bordeaux. Ils ont été placés en garde à vue.
C’est le propriétaire qui a fait la macabre découverte, ce 1er juin. Aux alentours de 11 h 30, il aperçoit un corps calciné, au milieu de son terrain, situé à un kilomètre du centre-ville de Salaunes en Gironde. L’homme prévient immédiatement la mairie, qui contacte elle-même les gendarmes. Sur place, les forces de l’ordre opèrent les premiers gestes d’autopsie et de sécurisation des lieux.
Deux balles en pleine tête
A proximité du corps se trouve un véhicule appartenant à Renaud Ribas, un homme âgé de 47 ans. Il s'agit du premier indice pour identifier la victime, méconnaissable. L’autopsie, ainsi que les recherches au sein du fichier national automatisé des empreintes génétiques confirment le premier indice.
Lors de son autopsie, le médecin légiste découvre également deux “fragments métalliques” sous l'œil et dans la nuque, “compatibles avec des projectiles balistiques”, indique Frédérique Porterie, le procureur de la République de Bordeaux. La victime serait donc morte de deux balles en pleine tête. Des soupçons confortés par la présence d’une munition de calibre 6,35 mm.
Le parquet de Bordeaux a donc ouvert une enquête pour assassinat. Elle a été confiée à la brigade de recherches de Lesparre et à la section de recherche de Bordeaux. Les enquêteurs suivent “très rapidement” la piste d’une connaissance de la victime : un jeune homme de 17 ans, habitant à Eysines dans la métropole bordelaise. Ils épluchent ses données téléphoniques et identifient alors un second jeune homme, âgé lui de 19 ans, résidant également à Eysines.
Deux suspects de 17 et 19 ans
Ces éléments poussent donc le parquet de Bordeaux à ouvrir une information judiciaire pour assassinat, le 4 juin dernier. Elle a été confiée à un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Bordeaux.
Dans le cadre de cette information, ce mercredi 3 juillet, les deux jeunes hommes ont été interpellés à leur domicile. Selon nos confrères de Sud-Ouest, les gendarmes de bordeaux, renforcés par l’antenne du GIGN de Toulouse et du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Mérignac, étaient chargés de l’opération. Les deux suspects ont été placés en garde à vue, jusqu’à vendredi.
Ce jeudi soir, les deux mis en cause étaient toujours en garde à vue, précise le parquet de Bordeaux qui ajoute que "le motif homophobe est écarté". Ils seront présentés vendredi devant un juge d'instruction "Il s'agirait d'un différent entre l'auteur présumé et la victime". La victime a été condamnée à deux reprises pour corruption de mineurs et était sous suivi socio judiciaire.