Don d’organes : 1000 fois 1000 greffes de foies à Bordeaux

1000 greffes de foie en 32 ans. A Pessac, en Gironde, l’hôpital Haut-Levêque vient de passer cette barre très symbolique. Le nombre de transplantations augmente chaque année, grâce aux progrès de la médecine.

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Quand on lui demande « comment vous sentez-vous ? », Jean Pierre Magret répond spontanément : « Miraculé ».  Puis, il ajoute  « N’y voyez rien de religieux, mais comprenez, Je suis de nouveau prêt à redevenir un homme ». C’est dire combien la maladie l’a affaibli, combien la greffe lui redonne vie.

© France 3 Aquitaine

Les premiers signes du cancer sont apparus en 2012. Quelques nodules sur le foie. Jean-Pierre a dû subir une intervention chirurgicale. Il semblait guéri. La vie a repris son cours, jusqu’à la récidive en novembre dernier. Cette fois, la greffe était inévitable.
Mais à 67 ans, cet ancien enseignant n’était pas un patient prioritaire. La moyenne d’âge des malades éligibles à la greffe est plutôt autour de 51 ans. Et l’évolution relativement lente de sa pathologie n’en faisait pas un cas d’urgence.  La France manque de donneur, et les médecins sont contraints d’établir cette hiérarchie. 

En 2016, selon l’agence de  la biomédecine, 5891 organes ont été greffés (Cœur, poumons, foie, rein…).
Un chiffre en hausse de 2.5% par rapport à l’année précédente. Parallèlement  22 617 patients étaient en attente d’un organe.

Conscient de ces statistiques, Jean-Pierre a longtemps attendu le greffon compatible. L’appel est arrivé dans la nuit du 6 au 7 septembre 2017. Après 10 mois de patience. Dans son cas, l’attente aurait pu durer un an, voire un an et demi. Mais son corps n’aurait peut-être pas tenu.

L’opération a eu lieu le lendemain matin.  Tout s’est bien passé. 7 jours plus tard, il se sent donc comme un « miraculé ». Dans son lit du service réanimation. Il reçoit la visite de son fils. Ses données sont stables. Le cœur bat. Régulier. 70 pulsations par minute. Pas de fièvre.

Le donneur ? Le sujet est encore sensible. « J’évite d’y penser » avoue-t-il. « Mais ça viendra… ». Dans ses yeux, on peut lire toute sa gratitude.
L’hôpital Haut-Levêque de Pessac est le seul centre de transplantation hépatique de Nouvelle-Aquitaine. Chaque année, 70 patients peuvent, ici,  bénéficier d’une greffe. Un chiffre en augmentation ces deux dernières années.

La cirrhose, et le cancer sont les deux pathologies les plus fréquemment à l’origine d’une procédure de transplantation.
Les progrès de la médecine permettent à de nouveaux patients d’accéder à la greffe. Le Professeur Laurence Chiche précise « La chirurgie, l’anesthésie-réanimation, la prise en charge des malades se sont améliorées. Et plus encore, depuis quelques années, l’immunosuppression c'est-à-dire les médicaments anti-rejets sont devenus plus efficaces, moins toxiques et on les manie de mieux en mieux ».  Seul frein à ce développement : le nombre de donneurs, lui, reste relativement stable.

► https://www.dondorganes.fr/


A Bordeaux, la première greffe de foie a été pratiquée en 1985. Et en début d’année, le service de chirurgie hépatobiliaire a réalisé sa millième transplantation. 
Un chiffre symbolique.  Et le CHU de Bordeaux veut marquer l’événement

Des patients greffés, leurs proches, le personnel soignants… Au total, près de 400 personnes  seront rassemblées ce vendredi soir (15 septembre) sur un même cliché. Une sorte de grande photo de famille. 
La greffe hépatique reste une opération de haute technicité, mais les résultats sont plus qu’encourageants. Un patient transplanté aujourd’hui voit son espérance de vie considérablement allongée. Le taux de survie est de 70% à 5 ans. Le Professeur Laurence Chiche se veut rassurante :

Certains patients ont été transplantés il y a 25 ans. Et  ils se portent très bien.


Après la transplantation, le patient doit subir des examens médicaux réguliers, suivre scrupuleusement son traitement antirejet, bannir l’alcool et adopter une bonne hygiène de vie.

Dans sa chambre d’hôpital, Jean-Pierre Magret, lui reprend des forces, lentement mais sûrement. Si ça convalescence continue à se dérouler sans accroc, il devrait pouvoir reprendre une vie quasi-normale d’ici 3 mois.



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