Beaucoup de militaires et policiers sont engagés dans de nombreuses missions de sécurité ou maintien de l'ordre dans un contexte particulièrement tendu d'état d'urgence. Ce samedi à Bordeaux, une cinquantaine de leur compagnes ont voulu exprimer les peurs et difficultés que vivent leurs conjoints.
Alors je me suis approché... et j'ai embrassé.... un flic !La voix de Renaud dans les hauts parleurs.... On chante, on se tient par le bras et on se sourit.... Une ambiance bon enfant mais le coeur, lui, n'y est pas vraiment...
Leurs slogans parlent de colère où pointent souvent le désarroi et le manque de soutien des Français et surtout de l'Administration. Une manifestation organisée par la F F O C, les femmes de force de l'ordre en colère.
Une cinquantaines de personnes ont fait le déplacement pour ce premier rassemblement.
Afin d'alerter les pouvoirs publics sur les difficultés des forces de l'ordre.
Parler pour eux
Elles sont venues ce samedi pour en parler, dire ce qu'ils ne veulent ou ne peuvent pas, de par leur statut, exprimer publiquement : le stress, la peur au ventre, le fait d'être une cible pour ceux en tenue mais aussi le manque de matériel notamment de sécurité.Mais elles racontent aussi leurs peurs, à elles, de ne pas revoir leur conjoint...
Comme Nathalie, dont le mari est CRS depuis plus de 30 ans. Elle témoigne :
Ce samedi, elles étaient une cinquantaine à défiler, à entonner plusieur fois la Marseillaise, et appeler la population à soutenir ceux qui les protègent...Depuis les attentats, l'angoisse monte... Il y a une phrase que je ne disais jamais quand il part en déplacement, c'est : "Fais attention à toi !" Avant, je ne le disais pas. (...) C'est une angoisse permanente selon les missions qu'il fait... Paris, Calais... L'angoisse de la blessure.
Dans certaines manifestations, on blesse l'uniforme mais en dessous, y'a un homme, un père de famille, un époux...
Avec un arrêt devant le commissariat de Bordeaux mais aussi devant le cimetière de la Chartreuse où, symboliquement, elles allument des bougie avec une pensée émue pour ceux qui ont, trop tôt, disparus dans l'exercice de leurs fonctions...
Regardez le reportage de Vanessa Etienne et Marc Lasbarrères.
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Des conditions de travail parfois déplorables
Face aux nombreux problèmes de matériels, vétusté des locaux, voitures ou radios hors service, ils ont parfois choisi d'en rire en partageant en photos leur quotidien dans un "concours"... Voyez plutôt :— U.P.N.I Com. (@UPNI2017) 6 août 2017
Les premières photos du concours sur les conditions de travail des policiers sont éloquentes https://t.co/tGguDFQ661 pic.twitter.com/XCjiGP4y9W
— Police & Réalités (@PoliceRealites) 22 août 2017