Fillette tombée dans la Garonne : comment le père a-t-il réagi après le drame?

Au troisième jour du procès d'Anthony Gaudry, accusé d'avoir poussé sa fille dans la Garonne en 2014, la Cour s'est longuement penchée sur la réaction et l'attitude de ce dernier après que la fillette soit tombée dans les eaux.

Ce mercredi se tenait la troisième journée du procès d'Anthony Gaudry, un père accusé d'avoir poussé sa petite fille de 22 mois dans la Garonne.
 
La cour est revenu longuement sur le déroulé de la soirée du 21 novembre 2014, au cours de laquelle la fillette était tombée dans le fleuve. Depuis trois ans, Anthony Gaudry, son père qui l'accompagnait lors du drame, assure qu'il s'agit d'un accident.
 

Appel aux pompiers

A la demande des avocats de la défense, le président de la Cour d'Assises a diffusé l'appel que le père de Yumi a passé aux pompiers, juste après qu'elle a basculé de la rambarde du Pont de Pierre où elle était assise. Un appel de trois minutes.
 
 
"Ma fille a glissé, je suis sur le Pont de Pierre, elle était sur la rambarde et elle a glissé. Elle est tombée dans l'eau, elle a 21 mois. Vite, s'il vous plait, vite, putain!"
 
 

Je vous en supplie, vite!

On l'entend alors interpeller des passants, leur demander s'ils ont vu l'enfant, avant de se justifier auprès des pompiers. "J'ai essayé de la rattraper par la jambe, je ne la vois pas. S'il vous plait, je vous en supplie, vite ! "
 
 

"Très clair dans ses propos"

Le premier pompier arrivé sur les lieux en courant a témoigné à la barre. Il a décrit un homme "affolé mais très clair dans ses propos".  Dans l'ambulance qui va le mener à l'hôpital, les médecins racontent eux "un homme prostré, comme dans un relachement".
 

"Absence de détresse"

Le policiers qui l'ont entendu ont eux, décrit leur étonnement face à son "calme", et ont constaté son "absence de détresse".  Au commissariat, Anthony Gaudry, qui porte une ceinture lombaire, leur a expliqué ses problèmes de kyste, puis son mal de dos.
 
Le président de la Cour d'Assises s'est également étonné du lieu où étaient installés le père et la fille.  Tous deux se trouvaient sur le pont de Pierre, coté La Benauge. "Vous dites que vous avez installé votre fille sur la rambarde parce qu'elle voulait voir les lumières. Il y en a plus de l'autre coté. C'est plus esthétique", a-t-il remarqué.
 
 
 
 Voir le reportage de France 3 Aquitaine