Flambée des prix de l'énergie : des PME de Gironde craignent la fermeture

Du travail elles en ont, malgré les problèmes de matières premières. Mais les PME de Gironde ne sont pas épargnées par la flambée des prix de l'énergie. Car contrairement aux plus petites entreprises, elles ne bénéficient pas du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement.

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L'activité bat son plein, les carnets de commandes sont remplis et pourtant, cette menuiserie de Saint-Denis-de-Pile près de Libourne, a peur pour son avenir.

Cette société familiale de près de 50 ans d'existence est spécialisée dans la fabrication et la pose de menuiseries en bois, en aluminium et en PVC tels que les fenêtres, les portes d'entrée et les portails.

Ces derniers temps, après la crise sanitaire, l'entreprise a dû faire face à la pénurie de matières premières, partiellement due au conflit en Ukraine. Avec cette nouvelle crise de l'énergie, elle a vu le budget énergie multiplié par 7.

"On avait 8000 euros en 2021, et la proposition d'Engie qui est mon fournisseur revient à 60 000 euros !" explique Florence Callegarin, co-dirigeante de SARL Gratraud-Laroche.

Lutter ou fermer ?

Avec dix salariés, la menuiserie ne bénéficie pas du bouclier tarifaire, seulement appliqué aux TPE Cette flambée des tarifs d’électricité représente plus de 3% de son chiffre d'affaires. Des surcoûts auxquels s'ajoutent les hausses de prix des matières premières, de l'essence et bientôt des salaires.

Alors l'entreprise cherche à trouver des solutions pour faire des économies et pour signer un contrat moins cher. Mais tous les fournisseurs ont des clauses excessives notamment en cas de résiliation.
Pour des entreprises comme celle de Saint-Denis de Pile, de nouvelles aides de l'Etat ont été annoncées par la ministre de la Transition énergétique, d'ici quelques mois. Malheureusement c'est maintenant, soit au 31 octobre , que l'entreprise doit se décider ou non à reconduire ce contrat qui pourrait bien lui être fatal.
"On n'a pas fait d'erreur. Mais on ne sait pas comment se débattre de cette situation", confie la co-gérante.

Les aides, s'il y en a, on va les prendre. Mais ça ne fait pas partie de notre ADN : on veut vivre de notre travail !

Florence Callegarin, co-dirigeante de SARL Gratraud-Laroche

France 3 Aquitaine

Regardez le reportage de Julie Chapman et Nicolas Pressigout.

durée de la vidéo : 00h01mn39s
{} ©France télévisions

80% des entreprises 

En Gironde, comme sur tout le territoire national, ces petites structures représentent 80% des entreprises. Cette crise, c'est autant de risques de voir l'économie locale s'effondrer. 


François Perrin, Vice-président du Medef Gironde, explique que la situation est tendue et le soutien du gouvernement est partiel. Les Très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés bénéficient du même bouclier tarifaire que les particuliers. Il existe un dispositif d'aide de l'Etat de 3 millions d'euros pour les entreprises (surtout les grandes) dites "énergo-intensives". C'est donc la majorité des Petites et moyennes entreprises (PME), entre 10 et 250 salariés, qui se trouve confrontées à ce problème d'énergie.

La dernière annonce de la ministre Agnès Pannier-Runacher, annonçant une prise en charge partielle de par l'Etat des frais d'électricité, s'adresserait, pour le coup, plus aux PME de moins de 250 salariés "qui paient cher leur énergie".  "On n'a pas encore le texte. On ne sait pas encore comment cela va fonctionner. Mais, il y a une enveloppe de 7 milliards d'euros...", ajoute François Perrin, qui regrette le flou qui entoure cette annonce. La mesure ne serait pas attendue avant janvier 2023. 

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