Après trois week-ends de mobilisation des gilets jaunes, les policiers de Bordeaux se disent exténués, et s'inquiètent de la montée des violences.
Ils ne veulent plus être seuls en première ligne face à la montée des violences. Depuis trois semaines, les actions des gilets jaunes se multiplient, et les rassemblements donnent parfois lieu à des débordements.A Bordeaux, ce week-end, six manifestants et un policier ont été blessés lors de heurts. A Pau, deux policiers ont été légèrement blessés ce lundi matin par des jets de projectiles lors de la manifestation des lycéens.
"Des craintes pour la vie de nos collègues"
Pour le syndicat SGP police FO, la manifestation de samedi 1 décembre et notamment les affrontements place Pey Berland étaient particulièrement violents. "Aujourd'hui on a peur que ça se passe encore plus mal reconnaît Philippe Rolland, secrétaire départemental du syndicat. On a aussi des craintes pour la vie de nos collègues, quand on a vu qu'à Paris un CRS a failli être lynché…"Notre crainte c'est qu'un jour un policier soit tué sur une grosse manifestation.
Pour le syndicat Alliance, le gouvernement doit réagir, et ne peut laisser les policiers, seuls, en première ligne. "On a assisté à des scènes de guérilla insurrectionnelles, avec des groupes de 150 à 200 personnes politisées plutôt aux extrêmes, avec des comportements criminels, qui sont venus se mêler à la manifestation", rappelle Eric Marrocq, le secrétaire régional du syndicat.
Ils n'avaient qu'un seul but: casser du flic et casser les symboles de la représentation de l'état.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine