Gironde : le gendarme percuté par un mineur dimanche est décédé

Lundi soir, le gendarme de 46 ans est décédé des suites de ses blessures. Il a été heurté dimanche 4 février par un jeune de 15 ans qui circulait à moto lors d'un banal contrôle routier. Le mineur n'a pas voulu s'arrêter lors du contrôle routier. 

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Le gendarme est donc décédé ce lundi soir. Le militaire, âgé de 46 ans était père de 3 enfants. Il était sous-officier de gendarmerie à la brigade de Belin-Beliet dans le sud-ouest de la Gironde. Il était installé depuis 3 ans dans cette brigade après avoir séjourné dans le Lot-et-Garonne, à Aiguillon. Il était entré dans la gendarmerie il y a 26 ans. 

Le gendarme a été heurté dimanche 4 février à 16 h 30 par un deux roues roulant à vive allure. Le parquet de Bordeaux ajoute ce matin : 

Les premières constatations effectuées par la brigade de recherches d'Arcachon ont permis d'établir que ce cyclomoteur était la propriété du jeune homme de 15 ans. Il l'avait acquis en décembre dernier. Sur place : aucune trace de freinage n'a été constatée, les conditions de visibilité étaient bonnes, que la route était droite et sans aucune trace d'humidité présente.

Le constat et les premiers témoignages sont sévères pour le jeune mineur :

Ce dernier circulait à une vitesse excessive, que les gendarmes positionnés sur le bord de la route étaient parfaitement visibles et que le conducteur du cyclomoteur n'avait ni freiné avant l'impact ni tenté de manoeuvre d'évitement.

Il a reconnu avoir vu les gendarmes lui demander de s'arrêter

Au cours de sa garde à vue, le mineur a reconnu avoir vu le gendarme lui demander de s'arrêter pour le contrôler, ne pas avoir obtempéré ni tenté de l'éviter.
Il a par ailleurs admis avoir acquis ce cyclomoteur en sachant que sa cylindrée avait été augmentée à environ 88 cm3. Son véhicule n'était pas homologué pour circuler sur la
voie publique. 

Mandat de dépôt requis pour le mineur


Une information judiciaire criminelle est ouverte ce jour contre lui du chef d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, refus d'obtempérer et refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger du
deuxième militaire de la gendarmerie présent. Un mandat de dépôt sera requis.
Le mineur n'a pas de casier judiciaire mais a été convoqué au mois de décembre dernier pour comparaître prochainement devant un juge des enfants dans le cadre d'une affaire de dégradations et de violation de domicile.

Voyez le reportage de Candice Olivari et Dominique Mazères : 




Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a exprimé "son immense tristesse" lundi soir dans un communiqué. C'est la deuxième victime d'un accident en quelques jours au sein des équipes de la gendarmerie. 

 

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