Grand théâtre de Bordeaux : Plongée immersive au coeur d'un spectacle vivant

Assister à un ballet ou à un opéra dans ce bijou architectural qu'est le grand théâtre de Bordeaux est toujours une fête. Mais, bien avant que le rideau se lève, l'illustre bâtisse devient une ruche bourdonnante ou chacun participe à la féérie du spectacle.

Symbole du romantisme, cette oeuvre est le berceau de la pointe et l’acte de naissance du tutu

A l'occasion des fêtes de fin d'année, c'est "La Sylphide" de Bournonville, un grand ballet classique aérien et poétique, incontournable dans l’histoire de la danse qui sera proposé au public du 14 au 31 décembre. 

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Un véritable pilier culturel

Le Grand Théâtre de Bordeaux, joyau de l'architecture du siècle des lumières, ne se contente pas de trôner au coeur de la cité girondine. Il est partie prenante de la vie culturelle de la ville et abrite en son sein toute une organisation dédiée au spectacle vivant.

L'envers du décor

Ce que vous voyez sur scène n'est que le sommet de l'iceberg. Pour que la magie opère, le travail en amont est colossal pour tous. 

La caméra de NoA a suivi les artistes des dernières répétitions à la Première de "4 tendances" , un ballet de 4 chorégraphies, qui s'est joué le 27 octobre dernier devant le public bordelais.

Les danseurs : l'exigence esthétique

Faire du ballet est un sport exigeant physiquement, et d’autant plus qu’il fait intervenir non seulement des critères techniques, mais aussi esthétiques. En effet, le corps est utilisé comme objet d’art si l’on peut dire car c’est ce que le spectateur va voir et ce qui va être mis en scène.

La journée type d'un ou une danseuse est composée d'un cours et d'un entraînement d'une heure et demi le matin et de répétitions entre 5 et 6 heures l'après-midi avant d' enchaîner avec les spectacles du soir.

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Les ateliers : un savoir faire unique au coeur de la création artistique

Sans eux, les opéras et les ballets n'existeraient pas. Ils accomplissent des gestes rares et d’une infinie précision, ces artisans et techniciens confectionnent les décors et costumes des productions lyriques et chorégraphiques.

La réalisation des décors

Lorsque l’ensemble d’un projet de spectacle est validé, les ateliers de construction et de peinture décorative entrent en action.
Une maquette en trois dimensions réalisée à l’échelle 1/50e est fabriquée avec des matériaux tels que le bois, le carton, le papier, le polystyrène… Elle donne un aperçu général du décor et des impératifs techniques et artistiques.

L'atelier de couture

L’Opéra National de Bordeaux invite un costumier qui réalise d’abord les maquettes, c'est-à-dire les dessins et les peintures en couleur de tous les costumes. Avant de lancer leur fabrication, il fait une sélection d’échantillons de tissus nécessaires pour leur production.

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Le personnel plateau

• La machinerie

Les machinistes travaillent sur le plateau ou sur des passerelles, manœuvrant des cintres, et interviennent parfois sur les décors afin de les adapter au plateau. Ils sont souvent obligés d’intervenir très rapidement, notamment quand des parties de décor doivent être entièrement démontées pendant l’entracte, Ils activent aussi la machinerie pour les apparitions venant du dessous de la scène.

• La lumière

La lumière occupe une place extrêmement importante dans le « rendu » du spectacle.
La création de lumière pour un spectacle est réalisée par un éclairagiste invité ou appartenant au théâtre. L’éclairagiste prépare l’implantation de divers projecteurs en fonction des exigences de la scène et des effets recherchés.

• Les accessoires 

Les accessoiristes sont là pour « servir la pièce », c'est-à-dire qu’ils effectuent la mise en place et la remise des accessoires pendant les représentations. Ils ont également la responsabilité des effets spéciaux : feux, fumée, vent, pluie, neige… D’autre part, ils réalisent des accessoires liés au costume tels que les sacs, parapluies…

• l'habillement

Ce service est chargé de préparer, retoucher et répartir dans les loges les costumes et leurs accessoires (chapeau, gants, bijoux, chaussures…) pour les artistes, les chœurs, le ballet et la figuration, en vue des spectacles tant lyriques que chorégraphiques. En moyenne, cent à cent cinquante costumes sont utilisés pour un opéra. Le stockage des costumes est aussi géré par ce service.

• le son

Sur scène et en coulisse, il est indispensable aux artistes (chanteurs, danseurs…) d’avoir un « retour-son » pour leur permettre d’entendre l’orchestre d’une manière homogène dans l’ensemble du décor. Quand les ballets ne sont pas accompagnés par l’orchestre, le régisseur envoie les bandes-son des spectacles ainsi que les effets sonores particuliers pour les opéras.

• Les perruques 

Les perruques peuvent être fabriquées d’après les maquettes dessinées par le costumier. Le jour du spectacle, les perruquiers sont également présents pour poser les perruques et coiffer les artistes et les figurants.

• Le maquillage

Les maquilleurs suivent les indications des maquettes du costumier pour maquiller les artistes et les figurants. Ils sont présents durant tout le spectacle. Le maquillage permet de rendre visible de loin les traits du visage et accentue ses expressions. Dans certains cas, il caractérise le rôle d’un personnage.

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• La régisseuse

C'est un peu le chef d’orchestre de la coulisse, c'est elle qui supervise les moyens matériels, techniques et humains pour que l'événement ou le spectacle se déroule sans encombre. Son travail de coordination est essentiel.

Côté cour et côté jardin

Dorénavant, lorsque vous gravirez les marches du grand escalier qui inspira Charles Garnier pour celui de l'Opéra de Paris, que vous prendrez place dans l'élégante salle à l'italienne imaginée par Victor Louis, que les lumières du lustre en cristaux de bohème s'éteindront et que le rideau rouge se lèvera, n'hésitez pas à avoir une pensée pour tous ceux qui dans l'ombre auront oeuvré à votre émerveillement.

Et ce n'est pas Erato (muse de la poésie lyrique) qui dira le contraire !