"Il savait ce qu'il faisait, il avait préparé son coup", après son agression "gratuite", une jeune Bordelaise craint de nouvelles violences

Ce mardi 13 février, une jeune Bordelaise est violemment agressée par un homme, dans le hall de son immeuble. Coups de pied, de bouteille, plusieurs jours après, la jeune femme est très choquée. Son agresseur reste toujours inconnu, elle craint qu'il ne réitère son geste.

Il est 21h ce mardi 13 février. Comme chaque soir, Mélissa* (le prénom a été changé) rentre de son travail. “Je sortais du tram, à Saint-Nicolas. J’ai dix minutes de marche pour arriver chez moi”, explique la jeune Bordelaise qui alterne entre études et job étudiant. Sur son chemin qu'elle connaît par cœur, rien ne semble présager le déferlement de violence qu’elle va subir. “Je ne sais pas à partir de quand il m’a suivie”, souffle Mélissa.

"J'ai su qu'il allait m'agresser"

Au pied de chez elle, après avoir franchi un premier portail défectueux, la jeune femme sent une présence. “Il y a quelqu’un derrière moi. J’essaie de pas y prêter attention”, explique-t-elle. Par réflexe, arrivée dans son hall, elle fait mine de prendre son courrier. “Je n’aime pas prendre l’ascenseur avec des gens que je ne connais pas. Je vais consulter mon courrier, ce qui leur laisse le temps de prendre l’ascenseur et je monte dans le suivant”, détaille Mélissa.

Elle a seulement le temps de jeter un coup d’œil, vers la gauche, pour "saluer celui que je pensais être mon voisin". “J’ai vu son visage et j’ai tout de suite su qu’il allait m’agresser”, se souvient la jeune femme.

Il y avait dans son visage à la fois de la noirceur et quelque chose de robotique.

Mélissa* (prénom changé)

jeune Bordelaise agressée

Par réflexe, elle se recroqueville. “Je le vois lever une jambe, et les coups se sont enchaînés, pendant plusieurs minutes”, se remémore la jeune Bordelaise.

Des coups de pieds puis une bouteille d’alcool neuve “qui avait encore le bouchon”. Entre deux cris, Mélissa s’en rend compte en sentant l’alcool couler sur sa tempe. “Ma chance, ç'a été de porter mon voile épais ce soir-là. J’ai évité des plaies importantes”, reconnaît la jeune femme.

"Sous le choc"

La scène d’une violence inouïe va durer à peine cinq minutes. L’agresseur s’enfuit, laissant Mélissa paralysée de peur, plusieurs secondes sur le sol de ce hall d’immeuble. “J’avais l’impression que c’était irréel, je ne savais pas s’il allait revenir”, explique-t-elle.

Chez elle, la jeune femme fait une crise de panique, secourue par sa mère avec qui elle habite. “Je sais que je risque d’en refaire. Je suis encore sous le choc”, confie-t-elle, à demi-mot. Malgré son angoisse, elle redescend, accompagné de sa mère, pour récupérer les bris de bouteille de bière. “Je l’ai vu derrière le premier portail de ma résidence. Quand je me suis avancée, il a fui”.

Il sait où j’habite, j’ai peur qu’il s’en prenne de nouveau à moi ou à ma mère.

Mélissa* (prénom changé)

jeune Bordelaise agressée

Son agresseur serait un homme jeune, d’1,75 m maximum, “de type caucasien” avec “des mèches qui lui tombent sur le visage”. “Le genre de personne très banale. Si je l’avais croisé dans la rue, je ne me serais pas dit que c’était un agresseur”, se souvient Mélissa.

Pendant trois jours, la jeune femme suspend son travail étudiant, après avoir reçu une ITT de 48 h. “J’ai écourté mon contrat parce que je ne peux plus rentrer aussi tard. Je vis à Bordeaux depuis toute petite et c’est la première fois que j’ai vraiment peur le soir”, regrette Mélissa.

Acte gratuit

Le surlendemain, le 15 février, après un passage aux urgences, elle se rend au commissariat pour déposer plainte. En poche, les bris de verre et des vidéos de surveillance d’un hôtel situé dans son bâtiment.

Pas d’insulte, ni de vol, dans la plainte déposée, la police qualifiera l’agression d'acte gratuit. “Ils étaient étonnés que cela se soit produit comme ça, sans raison”. Pourtant, la jeune femme en est convaincue, elle n’est “pas la première”.

Il savait ce qu’il faisait, il avait préparé son coup.

Mélissa* (prénom changé)

jeune Bordelaise agressée


Relayée par le compte Tajmaât, elle a diffusé sur les réseaux la description de son agresseur, ainsi que les vidéos de l’agression, “pour faire justice au plus vite” et “prévenir le plus possible que ce genre de personne est dans ce quartier”. En parallèle, les policiers ont également ouvert une enquête pour découvrir l’identité de l’agresseur.

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