Le marché de l'immobilier ne s'est jamais aussi bien porté en Gironde. Les chiffres sont à la hausse, record au Cap-Ferret. Bordeaux est la deuxième ville la plus chère pour se loger en France. Une tendance qui devrait se poursuivre dans les prochains mois.
La chambre des notaires de Gironde affiche un bilan à la hausse. L'année 2021 est une année record qui a connu non seulement une hausse du volume de ventes (+13,4%) mais aussi des prix (+10%), faisant de Bordeaux la deuxième ville provinciale la plus chère en France, après Lyon (hors Paris). .
Pour Matthieu Vincens de Tapol, Président de la chambre des notaires girondins, " c'est un peu mieux que la hausse nationale qui se situe entre 7 et 9%" Des chiffres dopés par une distorsion entre l'offre et la demande.
C'est compliqué parce qu'il y a une grande compétitivité entre les acquéreurs, peu de biens à la vente et peu de logements en construction... Donc la tension est constante sur le marché
Matthieu Vincens de Tapol, président de la chambre des notaires de Gironde
Les ventes immobilières ont été plus nombreuse quel que soit le bien acheté. Ainsi, on a vendu +10 % d'appartements neufs, +13,4 % de logements anciens mais aussi +5,5 % de terrains à bâtir.
Où trouver à un prix abordable ?
Une hausse qui concerne autant Bordeaux que le reste du département de façon disparate. Ainsi, si le Libournais garde des prix encore abordables (prix médian : 213 000 euros), la commune de Lège-Cap-Ferret, qui cumule des demandes en résidence principales et secondaires, a vu ses prix (encore) bondir de 17,2%.
Maître Victor Marin, Notaire à Libourne, explique que c'est plus difficile à Bordeaux et le Bassin d'Arcachon où il faut prévoir un budget " entre 500 et 900 000 euros, en prix médian".
"Sinon, on peut s'orienter vers le Nord-Gironde, le Libournais, l'Entre-deux-Mers ou au sud de la Garonne, où nous sommes entre 100 et 300 euros" (du m², NDLR)
Des acquéreurs
Quel est le profil de ces acquéreurs ? Contrairement à ce qu'on aurait pu penser ces derniers mois, les acquéreurs de 2021 sont majoritairement des Girondins qui restent en Gironde (pour 78 % des acquéreurs) dont 25% dans la même commune. Les Franciliens représentent seulement 10% des acheteurs.
Ces acquéreurs ont, pour 31 % d'entre eux, entre 30 et 39 ans et ils exercent, pour 29% une profession dite "intermédiaire".
Ils recherchent plus favorablement une maison avec jardin, conséquence sans doute des épisodes de confinement et avec un plus ample recours au télétravail
Source : rapport de la chambre des notaires de Gironde/11 février 2022