Incendie de la porte de la mairie de Bordeaux : "Nous ne nous sentions pas particulièrement menacés" indique Pierre Hurmic

L'incendie du portail du Palais Rohan, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites à Bordeaux, a choqué bon nombre de Bordelais, à commencer par son premier magistrat Pierre Hurmic. Il indique qu'il n'y avait pas, alors, de dispositif policier particulier. La police judiciaire a été saisie de l'enquête.

Mis à jour à 19h30

Invité du 19/20 de France 3 Aquitaine, ce vendredi 24 mars, Pierre Hurmic est revenu sur l'incendie du porche de l'Hôtel de ville. "Ce fut une épreuve".

Le Palais Rohan était ouvert au public aujourd'hui ce qui était important pour le maire.

"Je tenais à ce que le service public que nous devons aux Bordelais fonctionne le plus rapidement possible. Nous ne nous laisserons pas intimider par des casseurs et des malfrats" a-t-il indiqué. Pierre Hurmic a ajouté que le bâtiment sera protégé à l'occasion des prochaines manifestations. 

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Dès ce matin, le maire a rapporté les innombrables messages de soutien des Bordelais, mais aussi des politiques, des personnalités du monde économique, la Première Ministre et quelques ministres qui se sont associés à son indignation.

Il venait de quitter la mairie quand l'incendie s'est produit, un peu après 20 heures ce 23 mars.
Devant l'entrée noircie de l'hôtel de ville ce jeudi soir, Pierre Hurmic réagit ce matin à ce qu'il appelle "une regrettable initiative". Dès jeudi soir, il se disait " choqué et attristé". "C'est du vandalisme qui n'a aucun sens !" a-t-il indiqué dans la soirée à notre journaliste Louis Roussel.

Je condamne avec la plus grande fermeté cette violence qui n’a d’autre sens que celui de s’attaquer à la maison commune des Bordelais.

Pierre Hurmic, maire de Bordeaux

Communiqué de la ville de Bordeaux

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Durant les huit autres manifestations précédentes à Bordeaux, la Place Pey Berland n'avait pas été particulièrement investie par le mouvement social. Pas de la même façon qu'elle l'avait été durant la mobilisation des Gilets jaunes où l'hôtel de Rohan était systématiquement pris pour cible. 

Au sujet du profil des auteurs de l'incendie, le maire Pierre Hurmic, estime que "la plus grande prudence s'impose" en attendant des réponses de l'enquête en cours pour laquelle la police judiciaire a été saisie.

Ce vendredi matin, des Bordelais sont venus découvrir les dégâts devant la mairie, Place Pey-Berland. 

Incendiée en dix minutes

Peu après 20 heures ce jeudi 23 mars, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites à Bordeaux, le portail historique de la mairie de Bordeaux a été incendié notamment par des poubelles brûlées devant l'entrée. D'après les témoignages, le feu a pris en "dix minutes". Les pompiers sont intervenus rapidement pour l'éteindre. 

La mobilisation de ce jeudi 23 mars qui a réuni une foule de manifestants, un record historique avec 110 000 personnes, selon l'intersyndicale, dans les rues de Bordeaux.