Hélène Duflot est en conflit avec la sécurité sociale à qui elle doit rembourser 54 000 euros. Cette infimière libérale de 62 ans réclame du temps pour honorer ses paiements. Mais sa demande a été refusée. Elle a donc décidé de camper chaque nuit devant la CPAM.
Place de l'Europe sur le parvis de la caisse primaire d'assurance maladie à Bordeaux. Depuis deux jours, Hélène Duflot installe son camp de fortune. De quoi passer la nuit dehors.
Cette infirmière libérale exerce depuis 25 ans dans le secteur de Gradignan. Il y a quelques mois, elle a été condamnée par le conseil national de l'ordre des infirmiers à payer 54 000 euros à la CPAM pour des indus, des sommes perçues à tort.
Je travaille tous les jours entre 13 et 15 heures. Ils ont estimé que je passais trop de temps, que ce n'était pas la peine. Ils me demandent de rembourser ce que j'aurais fait en trop" explique Hélène Duflot
La CPAM de Bordeaux lui demande de rembourser sa dette en deux ans. Mais Hélène Duflot ne peut pas honorer l'échéancier et risque de devoir vendre sa maison. Elle demande un délai que la CPAM a rejeté.
Elle a donc décidé de dormir devant la caisse primaire d'assurance maladie de 22h jusqu'à 5h30. Elle part ensuite soigner ses patients.
Son avocat Maître Gata Henri-Michel espère que la caisse change d'avis
Je pense qu'on a à faire à une détresse humaine. J'espère que la CPAM entendra le cri d'alarme de Mme Duflot.
Hélène Duflot a reçu le soutien d'un collectif, créé sur les réseaux sociaux.
Joint par téléphone, la CPAM nous a précisé que l'infirmière n'avait pas sollicité de rendez-vous mais qu'elle se tenait à sa disposition.