Intoxication au monoxyde de carbone : un risque accru en période hivernale

Trois membres d'une même famille ont été victimes d'une intoxication au monoxyde de carbone en Dordogne ce week-end. Ce gaz, incolore et inodore, reste responsable de nombreux malaises, pouvant aller jusqu'au décès. Pour l'éviter, un entretien soigné de tous les appareils à combustion est indispensable.

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Les pompiers sont intervenus peu avant midi ce dimanche. Un père et ses deux enfants, domiciliés sur la commune de Ribérac en Dordogne, se plaignaient de maux de tête et de nausées.

Dès leur arrivée, l'appareil de détection des pompiers détecte une forte présence de monoxyde de carbone. Si l'état des trois victimes ne présentait pas de gravité, elles ont toutefois été évacuées sur le Centre hospitalier de Périgueux.

Une centaine de décès chaque année

Tous n'ont pas cette chance. En février, une Lot-et-Garonnaise était transférée dans un état grave sur le CHU Pellegrin de Bordeaux. Elle avait perdu connaissance à l'arrivée des pompiers. A Talence, en Gironde, une famille était aussi hospitalisée, le fils dans un état critique. Tous souffraient d'une intoxication au monoxyde de carbone. Chaque année, en France, une centaine de décès sont liés à ces émanations.

Ce gaz incolore et inodore, peut en effet se révéler mortel. L'intoxication peut être progressive, avec des nausées, et des maux de tête ressentis ou plus rapide, entraînant une perte de connaissance.

Un entretien régulier

Les cas sont plus nombreux en période hivernale. En effet, le risque d'émanation de gaz est accru lors de l'utilisation d'appareil à combustion. Les chaudières, cheminées, chauffe-eau, groupes électrogènes, sont autant d'installations qui nécessitent une surveillance accrue et un entretien régulier. "Il faut nettoyer le corps de chauffe et le brûleur des chaudières pour une bonne évacuation des gaz brûlés, précise Pierre Jackel, chauffagiste en Gironde, qui intervient chez les particuliers. Quand ce n'est pas fait, il va y avoir du refoulement, qui peut ensuite intoxiquer des gens".

Détecteurs

Lui-même est également équipé d'un détecteur de monoxyde permettant de déceler dans l'air la moindre trace. "Si la valeur varie au redémarrage de la chaudière, c'est que ça ne va pas du tout, et qu'il y a des travaux à effectuer". Le taux critique est fixé à 10 part par million (ppm)

En cas de doute sur son installation, il est possible d'équiper son habitation. Des détecteurs existent, et sont disponibles dans les magasins de bricolage ou certaines grandes surfaces, rayon quincaillerie. "On nous en demande de plus en plus, reconnaît une vendeuse d'un magasin spécialisé. Les clients qui ont des vieilles chaudières préfèrent s'équiper, par sécurité. Il n'y a pas d'obligation à s'équiper d'un détecteur de monoxyde de carbone. La double aération est obligatoire, mais de plus en plus de gens préfèrent, pour être tranquille, rajouter le détecteur."

Des normes à respecter

Les détecteurs, garantis parfois jusqu'à dix ans, se présentent sous la forme d'un petit boîtier qui se fixe au mur, assez semblable au détecteur de fumée. Mieux vaut privilégier les appareils certifiés par un label de qualité, de type NF ou CE. La durée de vie de piles, et la garantie, parfois jusqu'à dix ans, sont aussi des critères de sélection.

Plusieurs appareils peuvent être installés, dans la cuisine, la chambre ou les pièces à vivre. Les prix vont d'une trentaine d'euros pour les modèles de base jusqu'à dépasser la centaine d'euros pour les appareils les plus connectés.

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