Une nouvelle infrastructure a été inaugurée ce jeudi à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Axée sur le confort des usagers et la maîtrise de l’impact environnemental du bâtiment et de ses activités, elle dispose de 3000 m2 de bâtiments neufs et 4 postes avions alors que le trafic aérien reprend.
L'extension a été construite côté piste, au bas de l’emblématique tour de contrôle. 3000m2 de bâtiments neufs et 4 postes avions, une grande coursive la reliant directement au Hall A, 2000m2 d'espaces voyageurs dont 1160m2 dédiées à l'attente...Ce satellite améliore l'accueil des voyageurs avec des zones d'embarquement supplémentaires et renforce aussi l’accueil logistique des escales d’avions.
Décidée avant la crise, cette jetée internationale reste nécessaire selon le nouveau président du directoire de l'aéroport, Simon Dreschel :
On vient de vivre une période particulière avec une crise sanitaire, une crise d’images, une crise économique et l’aéroport de Bordeaux a envie de changer de modèle. Cette nouvelle infrastructure, c'est une amélioration du service au profit des passagers néo-aquitains, au profit des passagers qui viennent sur notre territoire de l’extérieur et au profit des compagnies aériennes utilisatrices de ce site.
Grâce notamment à un vitrage spécial, isolant du bruit des aéronefs sur la façade pour allier protection solaire et apport de lumière naturelle et à des sondes de CO2 pour réguler les débits d’air, cette infrastructure est la 1ère HQE© de l’Aéroport de Bordeaux. Le bâtiment a été certifié au niveau "excellent" en raisons de performances environnementales et énergétiques correspondant aux meilleures pratiques actuelles explique sur son site l'aéroport. Sa consommation énergétique annuelle est de 11% inférieure à celle d’un aéroport conforme à la réglementation thermique la plus récente.
Simon Dreschel le confirme :
"C’est aussi l’amélioration de notre modèle environnemental puisque ce bâtiment est à haute qualité environnemental. Il améliore le confort des passagers et diminue nos émissions de gaz à effet de serre ".
En 2019, 7,7 millions de clients sont passés par l'aéroport. Une croissance constante depuis dix ans. Mais la covid 19 a cloué au sol les avions en 2020. Le trafic repart un peu partout et en août dernier, l'aéroport girondin a enregistré de meilleurs chiffres qu'espéré. Il n'a pourtant pas retrouvé son rythme de croisière.
La loi climat, promulguée en août dernier, prévoit notamment l'interdiction des vols domestiques quand une alternative en train existe en moins de 2h30 et la compensation carbone obligatoire des vols intérieurs par les compagnies à partir de 2022. La navette entre Bordeaux et Paris-Orly a été supprimée. 600 000 voyageurs l'empruntaient chaque année. Les britanniques depuis le Brexit ont également déserté l'aéroport
Aujourd'hui, une étude a été lancée pour évaluer l'intérêt de ne garder qu'une piste sur les deux.
"Les deux pistes sont historiques" rappelle Simon Dreschel. "Il y a quelques années, les performances n’étaient pas les mêmes. On a un aéroport qui a traversé l’histoire et qui a toujours eu deux pistes. La question peut se poser aujourd'hui"concède le président du directoire. L'étude vise à consulter les élus, les riverains, et les entreprises utilisatrices du site.