Depuis 4 mois, Nicole, une habitante du Pian-Médoc, près de Bordeaux, se retrouve enfermée dans l'enceinte du hypermarché. D'un côté, un portail verrouillé en permanence bloque son accès à un chemin de servitude. De l'autre, le portail d'entrée du centre commercial ferme les nuits et le dimanche.
C'est une querelle de voisinage peu connue dont le litige porte sur un portail. Il ferme l'accès au chemin de servitude empruntée par Nicole Chanteloube pour rejoindre sa maison. Elle habite ici depuis quarante-sept ans. Mais depuis 4 mois, elle n'a pas d'autres solution que d'emprunter un autre portail , celui situé à l'arrière du nouveau centre Leclerc. Il a emménagé récemment dans de nouveau locaux et ferme ses portes après 20h et le dimanche à 12h.
Une situation intenable pour cette presque octogénaire :
Je n'ai pas peur, je n'ai pas peur du tout mais je veux qu'ils ouvrent le portail. Je veux être indépendante, sortir quand j'en ai envie. Le dimanche, si je dis à mon frère ou ma ma sœur de venir manger, ils partiront vers 16 h. Si c'est fermé, il faut que j'appelle le gardien pour m'ouvrir le portail parce que mon frère s'en va ?
Dans son combat, Nicole Chanteloube a le soutien de son voisin, Didier Chateau pour faire rouvrir le portail, fermé par la mairie de Parempuyre, la commune voisine afin que les clients de l'hypermarché n'utilisent pas cette petite route trop accidentogène.
"S'il y a un problème une nuit, les secours ne passeront pas,c'est sûr. C'est juste inadmissible. On peut tous imaginer qu'"on a une maman, une mamie, qui a 80 ans, personne n'accepterait cette situation, personne."
Contactée par téléphone, la mairie de Parempuyre assure qu'elle n'a pas la solution. Pour elle, il s'agit d'une affaire privée entre la riveraine et le centre Leclerc, qui n'est pas contre l'ouverture du portail si la mairie le stipule dans son permis de construire.
Les deux parties se renvoient dos à dos la responsabilité. Quant à Nicole Chanteloube elle se retrouve bien seule pour faire entendre sa cause.
Voyez le reportage de Nicolas Ferro et Dominique Mazères