Plusieurs parents d'écoles de petites communes du Langonnais se sont mobilisés ce vendredi. Ils affirment leur opposition à la loi de Jean-Michel Blanquer sur l'école de la confiance.
"Touche pas à mon dirlo" "école en danger" ce vendredi, les parents de l'école élémentaire de l'école de Castets-en-Dorthe ont investi la cour de l'école élémentaire du village de 1 600 habitants.
Pendant que leurs enfants se trouvaient en classe, une trentaine de parents se sont réunis dans la cour, pour dénoncer la loi présentée par le ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer et adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale.
On a peur de perdre nos petites écoles de village, à taille humaine
Cette loi prévoit notamment la création d' "Établissements publics des savoirs fondamentaux", qui implique le regroupement d'un collège avec une ou plusieurs écoles élémentaires des environs.
"On a peur de perdre nos petites écoles de village, à taille humaine, où les enseignants peuvent suivre les enfants de la maternelle à l'entrée au collège, où tout le monde connaît tous les enfants", explique Elodie Caffier, déléguée aux parents d'élèves.
"C'est important, ça crée une convivialité à laquelle on tient beaucoup. On n'a pas envie de se retrouver dans des usines de scolarité et de devoir faire des kilomètres pour les emmener à l'école tous les matins".
L'école de Castets-en-Dorthe accueille 162 élèves dans sept classes, de la maternelle au CM2 . L'immense majorité des élèves vient du village.
Suppression des directeurs d'école
Autre préoccupation pour l'élémentaire : la suppression du poste de directeur dont l'autorité serait remise au principal du collège de Langon, à une dizaine de kilomètres de l'école de Castets. Une aberration pour Arnaud Omnes, délégué des parents d'élèves, "Aujourd'hui, on connaît bien le directeur d'école puisqu'on le côtoie tous les jours. Si un jour on a une problématique, il faudra aller voir quelqu'un qu'on ne connaît pas au collège, qui pourra éventuellement nous recevoir, c'est compliqué".
Patrick Labayle, le maire de Saint-Pierre de Mons la commune voisine, s'inquiète quant à lui de l'obligation imposée aux communes de financer les écoles maternelles, dans la mesure ou la scolarisation devient obligatoire à partir de l'âge de trois ans.
L'école laïque, c'est celle de la République, et elle est gratuite. Je ne vois pas pourquoi les finances de la commune iraient à une école privée.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine