Les Girondins de Bordeaux sont rétrogradés en National 1 : coup dur et vives réactions

La décision de la commission d'appel de la DNCG est tombée à 17h55 ce mardi 5 juillet. Elle confirme la rétrogradation administrative des Girondins en National 1. Le club est depuis mardi soir en grand danger et pourrait déposer le bilan. Vives réactions des supporters sur les réseaux.

Après deux heures d'audition, Gérard Lopez, président des Girondins de Bordeaux, est ressorti du siège de la Fédération Française de Foot ce mardi 5 juillet. L'homme d'affaires n'a pas convaincu la DNCG et n'a donc pas réussi à sauver le club de la faillite.

Risque de liquidation judiciaire

Mardi 5 juillet se jouait l'avenir des Girondes de Bordeaux. Avenir sportif et avenir financier. L'appel des Girondins relégués sportivement en L2 en mai, puis administrativement en national (3e division) le 14 juin, n'a pas été entendu par la DNCG fédérale (la Direction nationale du contrôle de gestion).

Cette sanction condamne les Marine et Blanc à évoluer au troisième niveau national, une première depuis 1937.

Un coup dur pour le club bordelais qui risque gros.  Cette rétrogradation administrative devrait effectivement conduire au dépôt de bilan du club et à sa liquidation judiciaire.

La direction a la possibilité de faire appel devant le CNOSF. Mais vu le délai, le club devrait repartir cette saison au niveau amateur, en N3, la cinquième division français où évolue la réserve des Girondins de Bordeaux. Le club peut encore saisir le tribunal administratif.

"Une triste nouvelle pour Bordeaux"

Pour Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, "c'est une bien triste nouvelle qu'on soit supporter ou simple bordelais. Un club qui existe depuis 140 ans, c'est une décision soudaine d'un organisme du type DNCG qui met fin à l'histoire. Ce soir je pense d'abord aux deux cents salariés de la société et qui se trouvent dans une situation extrêmement préoccupante et un dépôt de bilan pouvant arriver très rapidement".

"Je suis néanmoins surpris par cette décision sachant que le tribunal de commerce de Bordeaux, qui avait été saisi avait estimé que les cautions financières données pour la survie du club étaient sérieuses et crédibles", a déploré le maire de Bordeaux au micro de France 3 Aquitaine. "Je pense que le match n'est pas totalement terminé".

Christophe Dugarry, l'ancien attaquant des Girondins de Bordeaux a réagi avec tristesse et colère à la confirmation de la rétrogradation du club. "C’est terrible. Cela me laisse sans voix. Cela fait mal au cœur. Cela veut dire que même si l’on s’était maintenu en Ligue 1, on aurait été rétrogradé en Ligue 2. Cela n’aurait rien changé. J’en veux à tellement de monde. Je ne sais même pas s’il faut en vouloir à Gérard Lopez. J’en veux surtout à Alain Juppé. Dès le départ, on savait que les dés étaient pipés. Un fonds d’investissement qui rachète en empruntant à un autre fonds d’investissement avec une société extérieure qui gérait le club. Dès le début, ça puait. M6 et Nicolas de Tavernost voulaient quitter le club et Alain Juppé n’a pas mis son veto à cette vente. Cela aurait dû être verrouillé différemment. Le premier scandale, il est là et cela me met encore hors de moi", a-t-il déclaré à Sud-Ouest.

Le plan de Gérard Lopez  n'a pas fonctionné. Selon France Bleu Gironde, Gérard Lopez affirmait pourtant avoir trouvé les 22 millions d'euros nécessaires pour convaincre le gendarme financier du foot, en concluant un accord avec les créanciers du club, les Américains King Street et Fortress.

Les supporters déchaînés sur la toile

A l'annonce de la décision de la DNCG, les supporters qui ont commenté toute l'après-midi la situation de leur club, ont posté une série de tweets incendiaires visant Gérard Lopez, certains étant même très insultants à l'encontre du président des Girondins qui n'a pas réussi à sauver le club d'une descente aux enfers.

Ce soir les réactions sont nombreuses sur le réseau social Twitter notamment avec les #Gérardlopez et #GirondinsDeBordeaux

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