Malgré les rafales de vent, les équipes d'Enedis continuent de travailler sur le réseau. L'objectif est de rétablir le courant chez tous les clients d'ici ce soir. Mais la tempête Marcel ayant provoqué de nouveaux dégâts, le pari risque d'être difficile à gagner...
"On commence à avoir l'habitude de travailler dans ces conditions" nous confie Daniel Kaeser, le responsable Enedis des travaux sous tension en Gironde. "Avec le vent c'est un peu compliqué, la nacelle bouge un peu mais c'est notre métier" explique t-il.
Toute la matinée, son équipe devait remettre sur pied six portées de câbles, malmenées par la tempête Liev de samedi, à Bégadan, une petite bourgade du nord médoc, tout près de la pointe.
Elle peut travailler en hauteur avec des vents de 90 km/h. Mais pas au-delà. C'est pourquoi plusieurs agents ont dû interrompre leurs travaux dans l'après-midi, les rafales atteingnant les 110, 120 km/h par endroits.
Le Médoc et le blayais, situés à l'extrême nord du département, ont subi les dégâts les plus importants sur le réseau Enedis de Gironde.
"On fait le maximum pour rétablir tous nos clients ce soir. C'est l'objectif" nous assurait ce matin le directeur d'Enedis Gironde.
Mais à 17 heures, il restait encore 10 000 foyers sans électricité dans le département (et 1500 en Dordogne), de nouvelles coupures ayant été provoquées par Marcel.
250 techniciens ont été mobilisés ce dimanche. La moitié sont venus en renfort des départements limitrophes, Lot-et-Garonne, Landes, Pyrénées-Atlantiques mais aussi d'Indre-et-Loire.
Après l'alerte rouge aux vents violents lancée vendredi par Météo France, Enedis a déclenché la FIRE, sa force d'intervention rapide électricité. Elle permet de mobiliser des moyens sur l'ensemble du territoire français afin d'intervenir sur les zones en crise.
Regardez le reportage de Candice Olivari et Ludovic Cagnato :
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