En seulement 5 ans, près de 900 bureaux de Poste ont fermé leurs portes en France. Un phénomène national auquel Bordeaux Métropole n'échappe pas. En cause : la modernisation du système, qui privilégie les points relais.
Depuis 2008 et la baisse de l'utilisation du courrier au profit des e-mail, La Poste a vu son activité chuter lourdement. Chaque année, l'entreprise publique enregistre des pertes estimées à 500 millions d'euros.
Un manque à gagner conséquent, qui pousse aujourd'hui La Poste à mener un processus de modernisation du réseau postal. Sa solution : fermer les bureaux dont l'utilité et la fréquentation ont diminué, et mettre l'accent sur les points relais.
Sur l'ensemble du territoire, les fermetures s'enchaînent. Si le phénomène était majoritairement rural, il s'étend à présent aux grandes villes et Bordeaux Métropole ne fait pas exception.
Dans la métropole bordelaise, la mesure déplaît beaucoup. Les habitants regrettent une perte de contact humain, mais s'insurgent surtout contre cette délocalisation qui représente pour eux un vrai handicap.
En effet, certains témoignent devoir maintenant parcourir plusieurs kilomètres, se rendre en centre-ville, prendre la voiture, chercher à stationner, le tout pour simplement récupérer un colis dans un bureau de poste.
Alain Aziani, maire de Mérignac, estime que "La Poste doit se rappeler de quelque chose. Elle a pour mission le service postal universel, c'est le coeur de son métier".
L'élu rappelle également que La Poste a une convention avec l'association des maires de France. Aujourd'hui, ses membres passent à l'action et refusent de signer la convention tant que l'entreprise refuse que les décisions de fermeture passent par le Conseil municipal.