Nombreux sont les stands de muguets en ce 1er mai, seul jour où la vente par les particuliers est tolérée. Mais certains préfèrent se fournir en magasin, espérant une meilleure qualité.
"Je le fais depuis que je suis toute petite, c'est une tradition, c'est comme ça" explique une vendeuse occasionnelle installée le long d'une route, sur un trottoir à Bordeaux. Un peu plus loin, même attache à la tradition de la part d'une vendeuse un peu plus âgée :"je suis très tradition" nous confie t-elle, "et j'aime l'accueil des gens, on rigole".
Beaucoup plus directe, une sexagénaire nous avoue, elle, sans détour que si elle est là "c'est pour avoir du pognon !".
La vente de quelques brins de muguet, à trois euros en moyenne, permet en effet d'ajouter un peu de beurre dans les épinards...
Mais tous les clients ne font pas confiance aux vendeurs des rues. Ils préfèrent se fier à leurs fleuristes. "Je sais que je me ferais pas avoir en tant que mal voyante, on va pas me donner n'importe quoi si je le vois pas" nous dit une femme rencontrée dans une boutique.
La fleuriste confirme. Elle se fournit directement chez des producteurs de muguet et "ils en prennent soin" nous affirme t-elle, "les fleurs ont une meilleure tige, de plus belles clochettes, elles sont plus jolies parce que le producteur les entretiennent".
Pour les professionnels, le 1er mai représente une grosse journée de vente. En France, 60 millions de brins de muguets sont écoulés chaque année, pour un chiffre d'affaire de 90 millions d'euros.
Regardez le reportage d'Olivier Prax et Jean-Michel Litvine dans les rues de Bordeaux :
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