Le 7 avril, à l’Hôtel des ventes Bordeaux Quinconces, bandes dessinées, cartes Pokémon et autres objets de notre enfance se vendent à prix d’or. Un marché juteux qui attire de nombreux collectionneurs.
En poussant la porte de l’Hôtel des ventes des Quinconces, à Bordeaux, on opère un voyage dans le temps. Bandes dessinées des aventures de Tintin, journal de Mickey, petites voitures, cartes Pokémon…Pour toutes les générations, c’est un pan de notre enfance qui s’offre devant nous.
Car, qui l’aurait cru, nos jeux d’enfants se révèlent être de véritables petits trésors. Le 7 avril, l’hôtel des ventes des Quinconces organise une vente aux enchères dédiée à ces fameux objets devenus la cible des collectionneurs.
À la vente notamment un set des 102 premières cartes Pokémon sorties en 1999. Mise à prix, 7 000 €, « c’est une estimation de base, c’est le jeu des enchères, ça montera plus ! » lance sourire aux lèvres, Lollie Doche, clerc de commissaire-priseur.
Comment des objets aussi communs peuvent-ils se vendre à de tels tarifs ? Aurions-nous tous des fortunes dans nos greniers ? Pas évident, car tout dépend de leur conservation, "ce sont des choses qu’on a tous eu chez nous et qu’on a tous utilisées, alors les avoir en bon état ce n’est pas facile" explique Charles Courau, le directeur de l’étude.
Le secret des trésors
Suffirait-il alors de ne rien jeter ? Compliqué, comme le rappelle Charles Courau, "le stockage coûte cher. Les gens n’ont jamais autant jeté qu’aujourd’hui, c’est d’ailleurs ce qui créé de la rareté. »
Ceux qui ont le luxe de pouvoir garder les choses, ont peut-être le trésor de demain.
Charles Courau, directeur de l'étude Hôtel des ventes des QuinconcesFrance 3 Aquitaine
Jacky Richard est venu mettre en vente sa collection d’albums de Tintin, il s’en sépare avec nostalgie « c’est plein de souvenirs » s’émeut-il en contemplant les couvertures. S’il les vend, c’est pour mieux commencer une nouvelle collection de cartes Pokémon avec Thymaël , son fils de cinq ans.
Il en espère 4.000 à 6.000 euros. Mais une chose est sûre « il n’y aura pas assez de Tintin pour acheter toutes les cartes Pokémon » lâche t-il, aux côtés de son fils, tous deux émerveillés par l’alignement des cartes dans la vitrine.
Car c’est aussi cela qui fait l’attractivité de ce marché, « ce sont des objets qu’on aime à transmettre aux générations futures et c’est ce qui crée de l’engouement » analyse le directeur de la salle des ventes.
À combien s’élèveront les enchères ? Réponse le 7 avril, lors de cette première vente dédiée à la culture pop, à l’Hôtel des ventes Bordeaux Quinconces.