Les graminées sont les "vedettes" de cette alerte rouge aux pollens selon le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) qui malgré l'épidémie de covid-19 a établi une carte de vigilance grâce aux observations, retours des médecins sentinelles et prévisions météorologiques.
La nature est sans doute plus en avancée dans le Sud-Ouest comme dans l'Est (autour de Lyon) par rapport au reste du territoire français plutôt rose dans le classement...
Les pollens de graminées sont donc très présents, suivis par la présence des pollens de plantain et d’oseille, puis en moindre proportion par ceux de chêne...
Quand on sait que près de 25 % de la population française soufre d'allergie respiratoire, c'est donc une personne sur quatre de notre entourage qui aura ,ces jours-ci son quotidien perturbée par cette pollenisation. Un phénomène malheureusement amplifié par ce temps ensoleillé et venteux!
C'est quoi les graminées ?
Les Poaceae, ou graminées, sont une famille de 12 000 espèces souvent appelées vulgairement « herbes » ou céréales.Ces plantes herbacées, plus rarement ligneuses (bambous) couvrent près de 40% de la planète sous forme de prairies, savanes ou pampas, mais aussi zones humides, forêts ou toundra.
Mais certaines de ces herbes domestiquées font partie de notre agriculture nourricières: les céréales (blé, riz, maïs, orge et millet), mais aussi la canne à sucre, et autres plantes fourragères...
Nos pelouses sont également des graminées mais aussi les oyat, sur nos dunes littoral et le vétiver...
Autant dire que si une espèce fait partie de notre quotidien c'est bien la famille des graminées... les allergiques auront du mal à y échapper...
Des symptômes allergiques
Le risque est donc très élevé dans nos départements aquitains.Les symptômes se manifestent chez les sujets sensibles par des désagréments saisonniers, le fameux "rhume des foins":
- une rhinite allergique : nez bouché, éternuements, nez qui coule et démangeaisons
- une conjonctivite allergique : yeux rouges qui piquent, avec sensation de sable dans les yeux.
D'autres symptômes, plus rares, peuvent être provoqués par les pollens comme des oedèmes (gonflement) ou de l'urticaire.
Au-delà des pollens, le phénomène allergique peut être aggravé:
- à l'intérieur: avec des des allergènes potentiels (acariens, moisissures, poils de chat, poils de chien, etc…)
- à l'extérieur: avec des pollens ou moisissures
- la pollution atmosphérique : il existe des relations triangulaires entre pollution, pollens et allergie
La pollution peut à la fois agir sur les pollens en modifiant leur structure biochimique extérieure et par là même leur allergénicité, et sur les muqueuses respiratoires de l´homme en modifiant sa sensibilité immunologique aux grains de pollens.
Allergie et confinement
On peut supposer que les allergiques au printemps pouvaient être à l'abri durant ce confinement forcé pour beaucoup de Français. Mais, ils ont, du coup, sans doute été plus exposés aux allergènes intérieurs comme les acariens, poils d'animaux, poussières ou moisissures...
En outre, les recommandations sanitaires préconisent habituellemnt d'aérer son habitat et les pollens sont dans l'air extérieur et viennent dans nos intérieurs...
En revanche, la pollution était, c'est le bon côté des choses, en recul durant le confinement et donc n'a pas constitué de facteur aggravant comme à son habitude.
Avec le déconfinement, certains allergiques pourraient prendre de plein fouet ce retour vers la nature, avec cette météo ensoleillée et venteuse favorable à la propagation des pollens.
ET pas sûr que le port du masque, rendu obligatoire pour certaines de nos activités ou déplacaments, facilite la respiration des asthmatiques ou allergiques en ce moment...
Bon courage à eux, la météo est au beau fixe, du moins ne prévoit aucune pluie avant la fin du mois de mai, d'après Météo-France...
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