C'est dans la capitale girondine, après une visite commissariat de Bordeaux que la patronne du Rassemblement National affichera son soutien aux policiers, mobilisés pour réclamer plus de sévérité contre les agresseurs et tueurs de forces de l’ordre.
La mobilisation des policiers ce mercredi 19 mai ne passera pas inaperçue. Alors que l'ensemble des syndicats a appelé les citoyens à venir les soutenir lors des rassemblements prévus en France à la-journée, les politiques ne sont pas en reste.
Mais c'est bien à Bordeaux que la présidente du Rassemblement National affichera son soutien aux policiers à l'issue d'une visite du commissariat de police de la ville. Elle doit rencontrer à sa demande et en tant que parlementaire le nouveau directeur de Sécurité Publique.
Sur son agenda, Bordeaux est noté depuis plusieurs semaines, au départ pour soutenir la candidate girondine Edwige Diaz, tête de liste du parti pour les élections régionales. L'actualité et la colère des policiers entraînent donc cette évolution de son programme.
"Au regard de l'actualité, c'est évident qu'il fallait trouver un moyen pour manifester le soutien du Rassemblement National aux forces de l'ordre, c'est pourquoi on a demandé à être reçu au commissariat." explique Edwige Diaz jointe au téléphone ce matin.
C'est commun pour le parti de demander le renforcement des peines pour les délinquants qui commettent des agressions en direction des forces de l'ordre. Donc une aubaine car la sécurité revient en force parmi les thèmes de campagne à quelques semaines des Régionales et à un an de la présidentielle où Marine Le Pen brigue la première place.
La patronne du Rassemblement National ne croisera pas les syndicats policiers de la capitale girondine. Ils sont partis à Paris où les policiers de France se retrouvent donc devant l'Assemblée Nationale. Ils y croiseront le Ministre de l'Intérieur qui a annoncé être des leurs. Les leaders politiques seront à leurs côtés, à l'exception de la France Insoumise.
"On n'est pas dupe" disent les syndicalistes policiers
A propos du soutien de Marine Le Pen affiché depuis Bordeaux, le syndicaliste policier Bruno Vincendon ( Alternative Police CFDT ) commente : "Elle est dans son rôle, on n'est pas dupe. Que ce soit à Bordeaux ou à Paris comme les autres politiques. Ce qui nous importe, c'est qu'il n'y ait pas de récupération politique. "
A propos de la montée du vote RN chez les policiers, Bruno Vincendon a cette réaction :" Chacun est libre de voter ce qu'il veut, on est tous républicains".
Son collègue bordelais Philippe Rolland délégué régional du SGP Police FO ( majoritaire dans la police ) confirme que les policiers de Nouvelle-Aquitaine qui le souhaitent et le peuvent convergent vers Paris, probablement 400 collègues pour représenter la région. Alors pour commenter la visite de la candidate aux présidentielles pour le RN, il précise "C'est toujours les problèmes de sécurité qui donnent lieu à la récupération politique, on le voit bien aujourd'hui. Je ne suis pas surpris ".
Air de campagne
La campagne continuera ensuite sur un autre thème pour la patronne du RN : elle sera auprès des ostréiculteurs et pêcheurs du Cap-Ferret pour vanter la profession et le "localisme" à l'occasion de la présentation des candidats aux élections sur le secteur.