Une prison bloquée dans chaque région, chaque mardi : le mouvement de grève des surveillants a débuté à 6 heures 30, ce matin au centre pénitentiaire de Gradignan près de bordeaux. Les syndicats réclament plus de moyens pour travailler.
Ils se sont donnés rendez-vous pour un premier mardi noir.
Gradignan près de Bordeaux. Un des symbole de la surpopulation carcérale : 540 détenus pour 400 places.
Les surveillants sont mobilisés devant la maison d’arrêt depuis ce mardi 6h30 du matin.
Leur objectif : être entendu par ceux, qu’ils appellent, « les surpayés d’une administration en déroute ».
Pas assez nombreux, les personnels demandent des effectifs. Ici, dans le plus gros établissement de la région, ils sont 130 surveillants.
Insuffisant disent-ils :
« On doit être deux par étage et là les collègues sont seuls à l’étage pour 80, 85 personnes, avec des gens qui ont de plus en plus de problèmes psychologiques » s’inquiète Françoise Maybon, secrétaire locale CGT.
Conçue pour 400 prisonniers, la maison d’arrêt de Gradignan frôle les 200 % de taux d’occupation.
Une journée d’action nationale pour obtenir de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaire.
Les syndicats veulent un alignement de leurs fiches de paie sur celles de la police.
« On ne peut pas de ne jours recruter ou demander à des jeunes surveillants de gens de venir de l’extérieur dans l’administration pénitentiaire avec un salaire au démarrage de 1450 euros » précise Hubert Gratraud, secrétaire local F.O.
Rien n'a changé aux yeux des représentants des salariés depuis la dernière mobilisation des surveillants pénitentiaires il y a un an.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet s'oppose à l'évolution du statut des personnels pénitentiaires.
Un premier mardi de grève qui pourrait se renouveler.