Le programme "Uniterres" soutient les petits producteurs locaux en difficulté. En achetant leurs productions à prix fixe sur une longue période. Les fruits et légumes, biologiques ou issus de cultures raisonnées, sont ensuite vendus dans les 35 épiceries solidaires de Nouvelle-Aquitaine.
Uniterres est un programme initié par l'association Andes, à l'origine des épiceries solidaires en France.L'idée est de soutenir l’agriculture paysanne. Et de permettre aux plus précaires de manger des produits de saison frais et sains.
Aurore, maraîchère à Eysines en Gironde, a eu recours à l'association l'an dernier après une période difficile. "On avait quitté une Amap avec laquelle ça se passait mal alors qu'on venait d'embaucher une personne en CDI" nous explique t-elle. Le fait de rejoindre le réseau Uniterres lui a permis de garder son salarié.
L'association s'engage à l'avance avec l'agriculteur sur des prix fixes et sur des volumes précis. "Ca stabilise la situation économique de l'agriculteur qui va pouvoir se redresser" nous dit Véronique Blanchot. C'est elle qui a créé le programme en 2011.
En six ans, son action a permis d'accompagner 75 producteurs en difficulté. Les précommandes leur assurent des revenus et ils bénéficient d'un accompagnement technique et moral sur une période qui peut aller jusqu'à trois ans. Le temps qu'ils redressent la barre et gagnent en autonomie.
"On va chercher les produits chaque semaine dans les exploitations et on les amène directement dans les épiceries solidaires" ajoute Véronique Blanchot.
C'est un cercle vertueux. Les produits frais sont achetés au bénéfice des plus démunis. Des séniors, des familles, des étudiants inscrits dans les épiceries solidaires.
Ces établissements, ouverts dans les années 2000, vendent à 20% des prix du marché. Le programme Uniterres les alimente en fruits et légumes de qualité.
Et propose régulièrement des "tables de producteurs". Des rencontres entre chefs cuisiniers, agriculteurs et consommateurs, pour apprendre à cuisiner et créer du lien social.
Regardez le reportage de Guillaume Decaix et Nicolas Pressigout: