À Bordeaux, les manifestations ne perturbent pas seulement les rues du centre-ville. Pour la 11e fois, la gare SNCF et l’aéroport tournent au ralenti, alors que se préparent les premiers départs des vacances de Pâques.
Sur le parvis de la gare de Bordeaux, la foule habituelle a disparu. Des centaines de voyageurs ont été prévenus : ils ne pourront pas prendre leur train ce jeudi 6 avril.
Ni Madrid, ni Saint-Émilion
Avec le nouveau préavis de grève, c’est un intercité sur quatre et la moitié des TERs qui roulent. Côté TGV, seuls un quart des trains sont à l’arrêt. Mais c’est déjà trop pour une voyageuse rencontrée à quelques mètres.
J’en peux plus. Je prends le train deux fois par semaine, ça dure trop, c’est insupportable. Je comprends les raisons, mais la SNCF, on l’entend beaucoup et un peu trop souvent.
une voyageuse de la SNCF
Parmi les quelques personnes assises sur les bancs, il y a aussi beaucoup de touristes. Un couple d’Israéliens qui voulait se rendre à Saint-Émilion et cette Canadienne, encore étonnée des grèves.
“Ces choses-là n’existent pas au Canada. C’est dommage, je voulais aller à Madrid, mais c’est comme ça”, sourit-elle, encore pleine d’espoir d’avoir un train d'ici à la fin de la journée.
Aucune communication
À l’aéroport, l’agacement est monté d’un cran. 20% des vols ont été annulés, mais aucune communication n’a été transmise aux voyageurs. Ce groupe d'amies du Pays basque espagnol est dépité. “Personne ne nous a prévenues. Et là, on nous propose d’aller à Londres ou Tenerife. Mais moi, je veux aller à Majorque !”, réagit l’une d’entre elles.
Les perturbations devraient se poursuivre encore demain et ainsi mettre en péril les premiers départs en vacances. Les congés de Pâques débutent en effet ce vendredi.