Les habitants de la résidence Coeur d'Aquitaine à Cenon, dans l'agglomération bordelaise, ne peuvent plus accéder à leurs balcons. Une expertise a détecté des anomalies sur la structure des ouvrages. Le promoteur pointe du doigt l'entreprise responsable du gros oeuvre, qui a déposé le bilan.
"Principes qui conjuguent qualité, sécurité et esthétisme", "immobilier gage d'excellence", "atouts synonymes d'investissement immobilier réussi" ...
Que de belles garanties offertes par le promoteur, Tagerim, qui a livré sa résidence Coeur d'Aquitaine à ses clients en octobre dernier, à Cenon, sur la rive droite de l'agglomération bordelaise.
Six mois plus tard, locataires et propriétaires recevaient la consigne de ne plus marcher sur leurs balcons. Ceux-ci présenteraient des défauts de fabrication qui pourraient fragiliser leurs structures.
L'entreprise de gros oeuvre a déposé le bilan
"Je ne suis pas particulièrement inquiet" affirme Daniel Cortez, le directeur régional de Tagerim. "Ces balcons ont été coulés il y a plus d'un an et il n'y a pas une seule fissure sur un seul des 17 balcons incriminés".
Malgré tout, il dit n'avoir voulu prendre aucun risque. Et sécurisé les trottoirs en contrebas, étayé les balcons en plus d'en avoir interdit les accès.
Daniel Cortez explique que l'alerte a été donnée par un expert judiciaire. Celui qui devait vérifier le gros oeuvre après le dépôt de bilan de l'entreprise ayant réalisé les travaux.
"Il s'avère que cette expertise a soulevé un certain nombre de doutes sur le dimensionnement des ferraillages" explique t-il. "Dans la mesure où il y a un doute, nous avons appliqué le principe de précaution maximum".
Nouvelles expertises
Courant avril, de nouvelles expertises seront menées.
"La société Socotec Infra va venir scanner les ferrailles afin d'auditer très précisément leur dimensionnement, et lever le doute, ou pas".
Ce n'est qu'après ces nouvelles conclusions que les habitants sauront s'ils peuvent retourner sur leurs balcons en toute sécurité ou attendre que des travaux de consolidation soient effectués.
Le maire de Cenon, Jean-François Egron, sollicité par les habitants, suit le dossier de près.
Il a déjà convoqué le promoteur à deux rerprises. Et se dit prêt à prendre "un arrêté de péril du bâtiment si cela s'avérait nécessaire".
Dans le reportage qui suit, un habitant témoigne ainsi que le maire de Cenon et le délégué régional de Tagerim.