À moins de 2 mois de la rentrée universitaire, nombre d'étudiants sont encore sans logement. À Bordeaux, les appartements en location se font rares et sont de plus en plus dédiés à Airbnb. Résultat, les prix flambent.
Des cités universitaires prises d'assaut, des locations qui se font rares... Se loger à Bordeaux en tant qu'étudiant ressemble de plus en plus à un véritable parcours du combattant.
Bien souvent, il faut plusieurs semaines de recherche avant de trouver la perle rare. Et lorsqu'on tombe dessus, il ne faut pas hésiter. Catherine Miquelestorena vient de trouver un studio pour sa fille à des prix abordables. Elle témoigne :
Il faut être très réactif, prendre les décisions tout de suite. Dans la journée, la demi-journée, voire dans l'heure : c'est déjà pris.
En effet, le marché locatif est ultra-tendu. La demande est largement supérieure à l'offre. En témoigne le téléphone de Dominique Pontex-Desert, agent immobilier à Bordeaux, qui n'arrête pas de sonner : "Entre hier soir et ce midi, j'ai reçu 95 appels" pour 4 appartements à louer, indique-t-elle.
La cause : la flambée des prix, qui incite les propriétaires à vendre plutôt que louer leurs biens. La location devient cible prioritaire de la plateforme Airbnb. Un phénomène que les municipalités tentent de freiner.
En attendant de trouver mieux, c'est le système D pour les étudiants. Certains recourent à la chambre chez l'habitant, ou vivent chez une personne âgée. En 2016, 80% des étudiants aquitains ne vivaient plus chez leurs parents. Leur budget moyen pour se loger s'élève à 380 euros par mois.
► Revoir le reportage de Candice Olivari et Didier Bonnet :
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